Charles Fournier et Betsabée Haas,en compagnie d’amis acquis, ont donné samedi 26 septembre le coup d’envoi officiel de leur campagne, en vue du scrutin régional de mars 2021. En visio-conférence, coronavirus oblige.
Le vice-président du Conseil régional en charge de la transition écologique et citoyenne, Charles Fournier (Europe Écologie Les Verts, EELV), avait déjà déroulé à Blois en septembre sa philosophie « verte » de la campagne des régionales s’ouvrant dès maintenant. Sans surprise, l’élu du Centre-Val de Loire, déjà candidat en 2015, désigné en 2020 chef de file en binôme avec l’adjointe au maire de Tours, Bestabée Haas, a rappelé les motivations qui animent son équipe à briguer le fauteuil de président en région. Son équipe parce qu’ils et elles étaient nombreux depuis France et Navarre, installés un samedi après-midi devant l’écran de l’ordinateur, en visioconférence, à apporter leurs voix enthousiasmées au nouveau chapitre électoral régional qu’il reste à écrire puis à imprimer. Car évidemment, leur objectif est ici ou ailleurs de « gagner », comme l’ont évoqué à l’écran Julien Bayou (premier secrétaire national EELV), la députée Delphine Batho, Léonore Moncond’huy (maire EELV de Poitiers), Damien Deville (géo-anthropologue et mission « représentation, diversité et territoires » chez EELV), Emmanuel Denis (maire EELV de Tours), Claire Monod (coordinatrice pour Génération.s) … «Si les planètes sont alignées ! Nous considérons que c’est possible, des alignements sont en cours et l’écologie en région doit gagner pour réinventer de nouvelles manières de vivre ensemble et recréer un lien avec des territoires qui ont été oubliés,» a complété Charles Fournier. « Nous avons déjà mis en place 20 Comités d’initiatives sur les 23 bassins de vie (à Tours, Blois, Salbris, etc.), avec beaucoup d’envies partagées. Les gens identifiés dans ces Comités représenteront la moitié de la composante de notre liste qui sera prête d’ici décembre. La tête de liste n’est pas encore arrêtée, nous prendrons la décision fin octobre, ce pourrait être un homme…. »
Et François Bonneau dans tout ça ?
Après ce teasing, le bateau désireux de voguer tangue sur une mer agitée. À la fête de la Violette des LR à la Marolle-en-Sologne le 19 septembre, il aura par exemple été question de “pastèques” pour décrier dixit Les Républicains “des Verts qui sont finalement à l’intérieur des rouges”… Sans sourciller, Charles Fournier est revenu sur ces polémiques «écolos » en cours. «Notre volonté ne se résume pas au souhait d’être président pour être président. Non, surtout, il y a urgence à changer de modèle et on ne peut rien faire sans y adjoindre les citoyens. Alors, oui, bien sûr que nous allons être interpellés. La tentation est grande pour certains de taper sur les écologistes, mais on nous caricature trop souvent et ça ne grandit pas le débat public. C’est pourquoi je ne commenterai pas la pétition de Guillaume Peltier (Cf. notre encadré), ni n’ait commenté les propos récemment enregistrés et révélés dans la presse concernant le président du Conseil départemental de Loir-et-Cher méprisant l’électorat. Tout simplement parce que l’essentiel n’est pas là ! Pour l’arbre de Noël à Bordeaux, c’est si simple de faire croire alors que sur cette ville, le problème n’est pas nouveau et ils ont décidé de faire Noël autrement en reversant 60 000 euros aux familles et associations à la place. Quant au Tour de France, nous aimons le vélo, nous ne souhaitons pas l’interdire, nous constatons juste qu’il faut adapter l’évènement, ce n’est pas un crime de lèse-majesté. C’est pareil lorsque vous me demandez si je suis Éric Piolle ou Yannick Jadot. Je le répète : l’important, c’est le projet ! Les egos… » Et sinon, François Bonneau dans tout ça ? L’actuel président PS du Conseil régional est candidat à sa propre succession. « Il a annoncé sa candidature très tôt mais je ne suis pas fermé la discussion,”conclut Charles Fournier. “L’union peut venir plus tard. Il faut un projet ambitieux et une alliance de gouvernance. Les écolos récupèrent souvent l’économie sociale et solidaire, par exemple, et jamais l’agriculture, etc. Questionnez plutôt François Bonneau : que fera-t-il, lui, au second tour ? »
Émilie Rencien