Sur la première circonscription (Blois-Controis-Montrichardais), depuis le mois de juillet, c’est une femme qui porte l’écharpe d’élue à l’Assemblée Nationale. Qui est-elle ? Comment aborde-t-elle ses nouvelles fonctions ? Questions, réponses.
Mathilde Desjonquères (Modem), historienne de formation, était la suppléante de Marc Fesneau aux dernières élections législatives. Chacun savait qu’elle possédait une forte chance de devenir députée, du fait du CV de ministre chargé des relations avec le Parlement de ce dernier. La probabilité est d’ailleurs devenue réalité, après la confirmation de la nomination du précité comme ministre, de l’agriculture. Mathilde Desjonquères, députée, a donc vu son organisation chamboulée. Elle a dû quitter le poste de directrice du pôle culture et sport de la ville de Beaugency qu’elle occupait depuis le printemps 2021, mais demeure conseillère municipale d’opposition de Blois, au sein de l’entité menée par Étienne Panchout, Libres et Blésois, depuis les municipales de 2020. Sylvain Giraud (LREM), membre également de ce groupe blésois, est désormais, aussi son collaborateur parlementaire, l’assistant dans son agenda et ses nouvelles responsabilités. Les présentations effectuées, qu’a-t-elle prévu ? Comment envisage-t-elle son rôle ? Elle explique que les sujets touchant à la citoyenneté lui tiennent à coeur, et ensuite elle n’annonce pas de programme figé. Si des bureaux existent au 68 de la rue du Bourg-Neuf à Blois pour recevoir des gens, elle ne prévoit pas par exemple de jours de permanence fixés. “Je veux changer les habitudes, Je ne souhaite pas rester dans quelque chose de classique. Je vais aller sur le terrain quand je serai dans ma circonscription. Pour moi, ce n’est pas aux habitants de venir vers la députée, mais à la députée de venir vers eux pour faire ensuite remonter leurs préoccupations, interrogations à Paris,” confirme l’élue qui suit la règle de 50% du temps à la capitale, 50% dans le Loir-et-Cher. Elle reprend la narration de sa nouvelle vie. “Je vais être rapporteur sur le bon fonctionnement des services publics en ruralité. J’ai déjà amendé (sur la certification HVE, Haute Valeur environnementale), réalisé des auditions, participé à des commissions; citons par exemple la proposition de loi sur l’engrillagement ! J’ai effectué pas mal de visites d’entreprises dans notre département sinon. Je compte me déplacer sur toute la première circonscription, pas qu’à Blois mais aussi à Contres, Montrichard… Et proposer des permanences mobiles sur les marchés.”
Écoute, terrain et action, son credo
Pour maintenir ce lien et dialogue de proximité, elle mettra en place en outre des temps conviviaux à Blois, des afterworks sur des thématiques, pour échanger de manière informelle. “Cela permettra de discuter de sujets du quotidien. L’attractivité touristique le 9 novembre à 19h chez Biomaid, rue Basse à Blois, l’énergie en décembre. L’idée est d’en prévoir environ un tous les deux mois, ou un par trimestre.” Mathilde Desjonquères prévoit enfin ce qu’elle dénomme des “apéros pelouses pour les jeunes, dans des parcs, des jardins publics,” d’après son teasing. Sans oublier la presse qu’elle conviera pour des cafés réguliers. La députée insiste encore. “L’objectif est d’aller au plus près des communes. Je veux être à l’écoute et agir ! Croiser les préoccupations de l’Assemblée Nationale et locales, pour l’intérêt général. En ce moment, on m’interpelle beaucoup sur les questions énergétiques, la fibre, et sur les passeports et cartes nationales d’identité. Parfois c’est juste un point administratif. Je transmets les informations dès que je les ai. Un(e) député(e) ne peut être coupé(e) de son territoire. Pour moi, faire de la politique, c’est être avec les autres.“
É. Rencien
Contact : mathilde.desjonqueres@assemblee-nationale.fr