Dans de nombreuses métropoles et communautés d’agglomération, la gouvernance est une gouvernance de projets. Il en va différemment à la métropole d’Orléans où les choses sont très politiques. Le 16 juillet 2020, le socialiste Christophe Chaillou était élu en obtenant la majorité absolue au 2e tour face à Matthieu Schlesinger, maire d’Olivet centre-droit. Le Président avait obtenu le soutien de la droite orléanaise ; le maire d’Orléans Serge Grouard qui voulait faire barrage au maire d’Olivet car celui-ci avait rejeté le candidat proposé par Orléans.
Ce type d’alliance peut se défaire et Christophe Chaillou vient de l’apprendre à ses dépens. Le maire d’Orléans a demandé au président de la Métropole « une nouvelle répartition des compétences » au sein de l’agglomération. Au moment de délibérer sur le sujet, le 14 octobre, les élus d’Orléans se sont désolidarisés du président et ont voté avec les élus du centre-droit, mettant le président en minorité. Alors que certains avaient avancé peut-être un peu rapidement un intérêt du maire d’Orléans pour la candidature Zemmour ; localement c’est plutôt à la droite macroniste que Serge Grouard a décidé de tendre la main en bouleversant les rapports de force au sein de la métropole.
Christophe Chaillou en a tiré les conséquences en annonçant sa démission sur les ondes de France Bleu Orléans le lundi 25 octobre. Une nouvelle élection aura lieu début novembre, les commentateurs annoncent un ticket Grouard président et Schlesinger Premier VP. Espérons que l’élection présidentielle ne vienne pas renverser cette nouvelle alliance.
Alors que la métropole de Tours connait le même type de perturbations et de gros problèmes de gouvernance, on peut se demander si le mode de désignation des conseillers des intercommunalités est vraiment efficace !
C. F.
(© fonds photo Orléans Métropole)