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Politique depuis Blois Européennes : la conviction de Clémentine Autain

La campagne en vue des élections européennes du 9 juin bat son plein et s’accélère. Si le Béarnais Jean Lassalle, tête de la liste “Alliance rurale”, a été aperçu le 16 avril en Sologne, à Salbris, la ville de Blois a eu droit le même jour à une visite autrement charmante. La députée LFI, Clémentine Autain était en effet aux côtés du Blésois Reda Belkadi et de l’euro-écologiste Damien Carême, dans le cadre d’une réunion publique “insoumise”.
“Voter et faire voter pour Manon Aubry!”. Ils et elles étaient une petite cinquantaine dans la salle Jean Cros, le 16 avril, à Blois. Des jeunes et plus âgés, des militants du Loir-et-Cher et de Romorantin (des visages localement connus, comme notamment Yvon Chéry et Francis Brunet), des France Insoumise mais aussi Lutte Ouvrière, Générations, PS, PCF, et même Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Quelques désaccords et plaintes, des noms adverses subrepticement jetés en pâture dans les discours (Raphaël Glucksmann, Jordan Bardella, ou encore Emmanuel Macron; pas un commentaire a contrario sur Jean-Luc Mélenchon); le rejet des profits et des accords de libre-échange « jamais bons », du libéralisme et du capitalisme, versus les mérites vantés de la relocalisation et de la coopération, plus un t-shirt « Taxez les riches », ainsi que Robert, un ex « Coco » qui aura au gré de calculs savants à propos de fortunes en partant du poids d’un billet de cinquante euros bien diverti l’assemblée politisée. Pendant plus de deux heures, la bonne parole fut prêchée auprès d’un public sans aucun doute en majorité et / ou en partie déjà convaincu. Le jeune blésois, Reda Belkadi, qui avait créé un score sur la circonscription de Blois aux dernières législatives de juin 2022 (affrontant ainsi s’il-vous-plaît au second tour dans un duel, le centriste et ministre Marc Fesneau), était pour l’occasion entouré de l’euro-député écologiste Damien Carême (ex-PS), et de la députée francilienne, Clémentine Autain, déjà aperçue à Blois en août dernier pour le traditionnel Campus PS d’été. Le but était évidemment de convaincre avant la date butoir du 9 juin et des élections européennes 2024. Beaucoup de partis, dont le MoDem en congrès à Blois en mars, n’ont pas encore vraiment osé le reconnaître; pas devant les médias en tout cas. LFI a assuré le propos à voix haute, face à la presse locale . « Le résultat à cette élection aura forcément une incidence nationale sur (l’élection présidentielle de) 2027, bien sûr que oui ! Il faut arrêter de mentir,», a assumé Mme Autain. Ceci étant affirmé, restent aux Insoumis(es) de persuader et aller chercher les voix hors de leur paroisse, personne en leur sein n’ignorant le fait que l’abstention risque d’être à nouveau forte pour cette échéance électorale européenne, particulièrement dans certaines franges de la population. « Ce n’est pas qu’une histoire de programme, » a certifié M. Carême. «Nous devons expliquer l’importance du vote. Et expliquer quelle est notre vision de l’Europe. Nous nous battons contre les lobbys, nous ne sommes pas pour l’uberisation et le pacte d’austérité budgétaire.» Ils et elles regrettent enfin l’opportunité « manquée » de conduire une liste européenne commune avec l’un des partis de la Nupes (Nouvelle Union populaire, écologique et sociale) qui a refusé, à savoir Europe Écologie Les Verts. Pour autant, ils et elles croient en « leur force » et « l’espoir qu’ils incarnent ». Clémentine Autain, citant « la nuit jamais complète » et le « rêve qui veille » de Paul Éluard, a d’ailleurs insisté : « L’Union européenne est montée à l’envers, les citoyens voient qu’on va droit dans un mur, alors voter le 9 juin signifie avoir des députés européens qui peuvent changer le quotidien des Français. Et avec notre liste menée par Manon Aubry, nous pouvons amener une autre logique ! LFI a d’autres valeurs. Plus nous obtiendrons de députés européens, plus nous inverserons cette machine infernale. »
É. Rencien

 

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Pendant ce temps-là, au collège et PCF…
Alors que certains parlent Europe, d’autres persistent et signent sur des problématiques plus locales. Ainsi, après le membre du bureau, Nathanaël Uhl, c’est Johann Elbory, secrétaire de la section du Blaisois du Parti communiste français (PCF), qui en remet une couche concernant la fermeture du collège Rabelais à Blois, programmée pour 2028. Les communistes de Loir-et-Cher ont prévu un débat public sur ce dossier le 4 mai, à 16h, salle Beauce dans le quartier de Blois-Vienne. et ont lancé des invitations. En vain. M. Elbory a insisté dans une lettre ouverte : “Nous continuons à revendiquer, avec les parents, les enseignants et leurs syndicats, la construction d’un établissement neuf pour permettre le déménagement du collège Rabelais, préservant ainsi le Réseau d’éducation prioritaire renforcée dont il est la tête. (…).” Ce à quoi Philippe Gouet, président Udi du Conseil départemental 41, a répondu… par la négative, en déclinant la sollicitation, car, pour lui, “il ne semble pas opportun de participer à un débat organisé par un parti politique sur cette question. Je crois fermement en la nécessité de traiter ce sujet dans le cadre approprié et bien défini par les compétences de chacun, en dehors de toute polémique et considération partisane ou militante.” Le député du Nord et secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, en déplacement dans le Loiret le 22 avril pour épauler l’entreprise de verres Duralex placée en redressement judiciaire, a pour sa part assuré son soutien à la mobilisation pour la reconstruction de l’établissement scolaire blésois.
É. R.

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