L’arrivée de nouvelles oppositions peut pimenter la donne politisée et les exemples se multiplient le long des tranchées récemment constituées. Ainsi, après les matchs en cours (https://www.lepetitsolognot.fr/agglopolys-a-quels-matchs-sattendre-a-la-rentree/), dans les municipalités de Romorantin, Blois, Cour-Cheverny … Les gants sont également sortis à Salbris, sur fond de règlements de comptes entre amis-ennemis.
Show un jour, show toujours ! À Salbris, le jeune et nouveau maire, Alexandre Avril, par ailleurs président de la Communauté de communes de la Sologne des Rivières, reçoit des coups de toutes parts cet été qui lui laissent peut-être déjà quelques bleus pour débuter. C’est en forgeant qu’on devient forgeron… Le conseiller communautaire d’opposition, Christophe Matho (tête de liste « Ensemble pour Salbris » en juin 2020, pour rappel, pour le second tour des élections municipales avec Pascal Sauvaget, ndrl) a tiré le premier sur l’ambulance fin juillet en déplorant le refus d’inscription à l’ordre du jour du conseil de l’intercommunalité précitée d’un sujet concernant « le dégrèvement de Contribution Foncière des Entreprises (CFE) proposé aux entreprises, entre autres de restauration, d’hôtelleries et de tourisme, proposé par la loi de finances rectificative dans le cadre de la crise post-Covid ». Puis une poignée de jours plus tard, c’est un ex premier élu de la cité, Jean-Pierre Albertini, qui a carrément dégainé un courrier adressé au préfet de Loir-et-Cher, Yves Rousset, pointant du doigt ce qui suit. « Maire de la commune de Salbris de 1999 à 2014, je reste évidemment un citoyen intéressé par le débat municipal. Je viens vous entretenir de ce qui me semble être un problème, » écrit-il. « Le nouvel édile de la commune a entrepris de raser un bâtiment public situé en centre-ville. Il a fait une information en ce sens lors du conseil municipal du 20 juillet. (…) Le projet du maire est de créer « un parking face à la gare aussi grand que celui de Lamotte-Beuvron ». (…) Je découvre que le maire a lancé le marché alors que celui-ci n’est pas budgétisé. C’est une faute de gestion qui doit être rappelée à l’ordre par le représentant de l’État. » Le précédent maire de la ville, Olivier Pavy, aura de surcroît réagi dans ce sens. Vrai ou faux, le débat, tendu, est au moins ouvert… Aux élus de s’en dépatouiller et surtout de prendre leurs responsabilités, et non à la presse de trancher dont le rôle n’est que d’informer et de révéler. Été ambiancé… Si le virus n’est pas en vacances, le reste visiblement non plus ! Covid-19, crise économique politiques bousculées et oppositions cabrées … L’été 2020 s’annonce meurtrier à bien des égards, avant une rentrée qui promet des parties musclées (*), à de nombreux points de vue. On enregistre déjà les scores de punchlines depuis la plage abandonnée, coquillages et crustacés, aux aguets. Show must go on.
É. Rencien