Gil Averous : « La suppression de la clause générale de compétences va permettre de spécifier des chefs de file sur certaines compétences, sur l’économie par exemple où c’est la région qui va prendre la main »
Le Petit Berrichon : Gil Averous vous êtes porte-parole de l’Union de la Droite et du Centre pour les élections régionales dans l’Indre, pouvez-vous nous en dire plus sur la réorganisation des territoires qui se met en place aujourd’hui ?
Gil Averous : La suppression de la clause générale de compétences va permettre de spécifier des chefs de file sur certaines compétences, sur l’économie par exemple où c’est la région qui va prendre la main.
LPB : Justement en matière d’économie que va-t-il se passer ?
G.A. : La région va être le leader et va conduire une politique régionale avec obligation de réaliser un schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation. Cela remet en cause le rôle des agences de développement économique et notamment celle de l’Indre, largement subventionnée par le département et l’intercommunalité Châteauroux Métropole.
LPB : Que vont devenir ces structures ?
GA : Il faut voir comment la région interviendra sur les territoires. Est-ce que c’est en faisant des entêtes départementales de l’agence régionale comme Centreco, ou en passant par les interlocuteurs historiques que sont les chambres consulaires, CCI ou chambre des métiers, ou alors en utilisant les bureaux départementaux ? C’est le nouveau Président du conseil régional qui décidera avec les réunions des exécutifs qui rassemblent les présidents de départements, les maires des communes préfectures et les présidents d’intercommunalité. Ces points ne sont pas encore arrêtés dans le programme de l’union de la Droite et du Centre. L’idée c’est de le faire en concertation avec les acteurs des territoires. Si Philippe Vigier remporte les élections, la région sera en phase avec ses départements ce qui devrait faciliter la mise en œuvre. Par ailleurs le conseil régional s’est beaucoup appuyé sur les Pays en leurs demandant d’appliquer sa politique à partir d’une feuille de route régionale. La volonté de Philippe Vigier et Guillaume Peltier c’est de redonner de la liberté aux élus en leur demandant ce qu’ils veulent faire sur leur territoire, qu’est-ce qui leur parait important et comment la région peut les accompagner.
LPB : Est-ce qu’on peut parler d’une déconcentration des responsabilités avec une coordination régionale ?
G.A. : Les responsabilités seront toujours assumées par la région mais avec une codécision région-département de ce qui sera mis en œuvre. Il s’agira de s’adapter aux territoires et non pas de pratiquer une politique unique. L’objectif c’est de travailler main dans la main avec les élus locaux sur des dossiers opérationnels.
LBP : Quels seront les incidences financières pour la région de l’application de la loi NOTRe ?
G.A. : Pour l’instant la visibilité reste incertaine car la loi a défini des objectifs sans préciser les moyens correspondants.
LPB : Comment est déployée la campagne régionale dans les départements ?
G.A. : Les listes seront arrêtées début octobre. La commission nationale d’investiture se réunira en octobre pour définitivement valider les listes par département. Toutes les équipes seront alors constituées et la campagne pourra s’intensifier en trois phases : Les meetings communs de lancement. Il y a eu à ce jour un meeting par département. Ensuite on commence les ateliers de l’avenir canton par canton en organisant des réunions sur le terrain pour écouter les militants et définir les priorités à mettre en œuvre par la région. Nous avons mis en place des diners de travail avec les maires afin de favoriser les rencontres entre les élus.
Comment va se répartir le travail avec Maurice Leroy dans le cadre de votre mission de porte-parole de l’Union de la Droite et du Centre ?
Il s’agit d’un binôme entre le groupe Les Républicains et celui de l’UDI pour créer un équilibre en démultipliant la force de Philippe Vigier notre chef de file. Maurice Leroy est plus connu des Centristes, pour ma part je le suis plus des « Républicains », nous serons plus audible par les militants donc plus efficaces.
Propos recueillis par Jany HUGUET