Bourges
Dans une petite quinzaine de jours, la veille de la parution du prochain numéro du Petit Berrichon, sera lancée la 41e édition du printemps de Bourges. Ce sera en Berry, comme d’hab, le lancement de la grande saga des festivals de l’année. Ce sera aussi la vraie première pour Boris Vedel le remplaçant de Daniel Colling, cofondateur, amplificateur, de l’emblématique événement musical berruyer et dont l’ombre planait encore lors de la 40e donne.
Pour 2017, on fait du neuf. Enfin du neuf avec du vieux et des relents de vieux avec du neuf. Anniversairiser les 40 ans du punk, comme l’âge du Printemps, étonnant non, par une exposition et des conférences ça fait pas un peu vieillot, non ? En beuglant « No Futur » Sid Vicious nous aurait craché à la gueule avant de sortir un pétard. Alors une expo… surtout pour nous causer des punks végans ou en col blanc. La culture est parfois à l’aune des vérités dictées par des édiles, alternative. C’est peut-être aussi pour ça qu’il faut aller au carré d’Auron, de 12 heures à 20 heures, du 19 au 23 avril (entrée gratuite) pour tenter de décrypter ces quarante années écoulées depuis que les punks à chiens on été remplacés par les punks à chien-chien à sa mémère.
Tandis que la liste des concerts déjà complets s’allonge à la vitesse du nez de Pinochio, d’autres sont en passe de l’être. Et rien que du neuf. Pour Albin de la Simone / Lady Sir (Rachida Brakni & Gaetan Roussel) samedi 22 avril, Delphine De Vigan & La Grande Sophie pour les deux spectacles du jeudi 20 avril, Laura Cahen / Boulevard des Airs / Vianney / Jain, aussi le jeudi 20 avril, Lior Shoov / Camille, mercredi 19 avril, Magyd Cherfi / Gaël Faye- Petit Pays, vendredi 21 avril, ce ne sera pas la peine de faire le pied de grue devant les guichets. C’est pot plein et même à plein pot. Du coup, que d’ici le 18 avril, la marionnette de Geppetto soit parée d’un perchoir longue portée ne serait pas étonnant. C’est bien le problème avec les nez en bois.
Du côté de Seraucourt, on monte les structures sur la place et le long de l’Auron. Normalement, sur les pentes du parking, les tractopelles devraient avoir recouvert les travaux du service d’archéologie préventive de Bourges Plus. Sinon, avant l’arrivée de ces festivaliers du coin et de plus loin. il va falloir que l’on cache les fouilles pour ne pas que l’on fouille les caches.
Du neuf aussi avec la création d’un spectacle « Mes Hommes » en hommage au 20e anniversaire de la mort de Barbara. On a eu Gréco en 2016, Renaud en 2017, eux sont pas morts. Pas encore. Comme quoi, avec des vieux … Pour les amateurs de musique de maintenant, il restera toujours les scènes des Inouïs. Là, c’est du neuf tout neuf !
Et puis, on vous parie un kopeck, une tige de huit, un shot, un pan bagna de merguez-street et même une verveine que cette édition devrait être parasitée par des venues de candidats à la présidentielle et aux législatives itou.
Ca serait ben l’diable qu’y viennent pas, comme on dit dans le Berry…
Fabrice Simoes