La commune de Plaimpied-Givaudins recevait les autorités civiles et militaires ainsi que les membres d’associations de résistants sur le lieu même du passage de la ligne de démarcation qui coupait le département du Cher en deux. Projet porté par le Conseil général qui s’ancre dans le souvenir de cette triste période où notre département sera sous le joug de l’occupant nazi. Plus de 70 ans après ces évènements, le Conseil Général s’est associé avec les élus municipaux et les institutions de mémoire pour poser un panneau d’information dans les communes du Cher traversées par cette ligne de démarcation. Le conseil général, le comité départemental d’union des associations et amis de la résistance et de la déportation du cher, le concours de l’ONACPG, les amis du musée de la résistance et de la déportation, l’association des maires du cher et des 29 communes concernées, portent ce projet du souvenir. Cette ligne partait d’Apremont, traversait l’Auron vers Saint Just et ensuite, suivait le cher à partir de Preuilly jusqu’à Thénioux en passant par Vierzon bien évidemment. Elle matérialisait la séparation entre la zone occupée au Nord et la zone non occupée au Sud. Prisonniers de guerre, évadés, réfugiés, juifs persécutés, alliés, résistants, aviateurs et bien d’autres, cherchèrent durant cette période à franchir cette ligne clandestinement. Aidés par des « frontaliers »par solidarité d’abord puis par résistance ensuite, souvent au sein de filières d’aide et de passages clandestins. Cette période est peuplée d’anecdotes et de faits relatés par les historiens mais aussi par les passeurs eux mêmes qui mirent en place des stratégies parfois énormes pour faire passer « leurs clandestins » Evidemment, l’histoire n’est pas toute rose et ces passages de la ligne de démarcation ont donné lieu à des situations moins reluisantes quant à l’honnêteté de certains qui cherchaient plus des profits et parfois usaient de la dénonciation mais il faut retenir l’énorme dévouement de tous ces anonymes qui, au péril de leur vie, ont fait franchir cette ligne à des hommes et femmes inconnus et c’est cela que la mémoire doit retenir.
J.F.
Pour en savoir plus sur la ligne de démarcation dans le cher, visitez le musée de la résistance et de la déportation, site des archives départementales Rue Heurthault De Lamerville Bourges TEL : 02 48 55 82 60 www.resistance-deportation18.fr