Depuis 1987, le village préféré des Solognots retentit le temps d’un week-end, du son de l’accordéon, des flûtes et des violons ainsi que du bruit sourd des pas des danseurs sur le parquet.
Du 3 au 5 mai a eu lieu la 33e édition de Musicalies, festival des arts populaires en musique. Cet événement, organisé par l’Union pour la Culture Populaire en Sologn, a pour vocation de faire découvrir les répertoires musicaux de différentes régions de France et du monde dans une ambiance conviviale. Les parquets de danse ont été appréciés par les fidèles du festival malgré la météo peu clémente du week-end, avec le samedi « un vrai temps de Musicalies » comme le disent les connaisseurs. Les concerts du soir, cette année aux couleurs de la Bretagne, ont été assurés par le trio Empreintes et le célèbre groupe de musiques à danser Skolvan, de la Réunion et du Brésil avec Zoreol et Bel Air de Forro. L’UCPS a depuis quelques années ouvert les Musicalies à d’autres styles que la musique traditionnelle rurale à danser, en proposant à des artistes venant de la Sologne et de l’Orléanais à se faire connaître sur les scènes Découverte, à l’exemple de Yann Pierre, « Brassens un peu trash », de la compagnie Matulu avec Florie Dufour et Audrey Perrigaud, chanteuses et instrumentistes qui vont du moyen-âge à Broadway en passant par le baroque, le classique et l’opéra, ou encore de Grégory Jolivet vielliste à roue électroacoustique, qui a fait aux Musicalies l’une de ses premières représentations de son nouveau spectacle, Osmose adaptant à des musiques actuelles un instrument traditionnel par nature.
« Nous continuons sur la lancée de ces dernières années en conservant la couleur des musiques traditionnelles d’ici et d’ailleurs, tout en ouvrant vers les musiques populaires actuelles en faisant venir en journée sur les scènes découvertes des artistes locaux, ce qui permet de les promouvoir, explique Fred Pezet, chargé de la programmation des Musicalies Ces artistes sont sélectionnés d’après les échos que j’en ai eu et au coup de cœur tout en gardant à l’esprit l’idée d’apporter de la diversité. Les Musicalies sont donc devenues le festival des arts populaires en musique, ce qui permet d’amener un public plus large. En effet, le festival avait tendance à se replier sur un public de danseurs et de musiciens amateurs de musiques traditionnelles, d’où notre souhait d’innover et de diversifier afin d’éviter que les Musicalies se sclérosent. »
F.M.