Cette photographie n’a pas été saisie au Mali ou sur une terre africaine, gardée par les forces françaises, dans le cadre de la coopération militaire. Ni dans pays d’Extrême-Orient où s’affrontent le bien et le mal.
Mais, bien à Blois, avenue Maunoury (l’ancienne route de Blois à Orléans), au soir du jeudi 15 juin, jour de Sainte-Germaine et à mi-mois.
Personne ne saura où allaient cet homme et son âne ou bourricot. Ils ne se sont pas arrêtés devant le siège de l’armée de terre, qui appelle au recrutement, et ont suivi leur chemin, sans barda, sans selle, sans chapeau pour le baudet… Droit devant vers l’Est, le nez et le naseau au vent qui n’était pas celui du Sahara. Et comme la porte était fermée, le sergent-recruteur, de faction, n’a même pas vu passer la caravane qui fera, peut-être, un jour, le chemin inverse.
Engagez-vous, rengagez-vous… Pour le pire et/ou le meilleur !
Jules Zérizer