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Petit Solognot et Amis des chemins de Sologne : soutiens appuyés

Suite aux mises en examen des journalistes du Petit Solognot et des Amis des chemins de Sologne, une tribune de soutien rédigée par les députés de Sologne, du Cher et du Loiret, Nadia Essayan, François Cormier-Bouligeon et Richard Ramos, a été proposée à tous, citoyens, associations et élus de toutes sensibilités. À ce jour, elle a recueilli près de 1500 signatures (vous pouvez encore signer sur : www.change.org/stop-aux-grillages). Une marche d’union pour le bien commun a aussi été organisée à Romorantin et un vœu de soutien à la liberté d’expression a été voté à la quasi unanimité à la région.

Tribune de soutien au Petit Solognot et aux amis des chemins de Sologne
« Non à la mise en cage des citoyens,
des journalistes et des forêts de Sologne !
Depuis 25 ans l’engrillagement de la Sologne ne cesse de s’étendre, défigurant notre belle forêt, portant atteinte à sa biodiversité et mettant à mal notre vivre ensemble.
Depuis 25 ans le Petit Solognot informe les habitants de notre territoire sur les méfaits de l’engrillagement sur les paysages, la biodiversité et le vivre ensemble.
Depuis 25 ans l’association des Amis des chemins de Sologne se bat sur notre territoire contre les méfaits de l’engrillagement sur les paysages, la biodiversité et le vivre ensemble.
Aujourd’hui un journal, Le Petit Solognot, et une association, Les Amis des chemins de Sologne, sont attaqués en justice pour avoir effectué leur travail au service de tous : informer la population et lutter contre l’engrillagement.
Nous, élus de la République nationaux et locaux, responsables associatifs et citoyens, affirmons avec clarté et fermeté notre soutien à ces deux acteurs incontournables et indispensables de notre territoire.
Un soutien à la liberté de la presse : la liberté de nous informer, sans censure ni pression.
Un soutien à la liberté d’association : la liberté de s’engager, de militer, de lutter pour la défense de l’intérêt général.
Oui, par cette tribune, nous affirmons notre soutien inconditionnel à la liberté d’expression, à la liberté d’association, à la liberté de réunion.
Oui par cette tribune, nous disons haut et fort que nous avons besoin de la voix du Petit Solognot et de l’action des Amis des chemins de Sologne pour porter dans le débat public la question de l’engrillagement.
Nous sommes tous très attachés à la propriété privée qui doit être respectée et défendue. Mais les excès de quelques uns sont devenus inacceptables.
Nous faisons confiance à la justice pour dire le droit. Pour dire que la liberté d’informer est sacrée. Pour dire que la liberté d’association est indispensable.
Nous faisons aussi confiance à la justice pour dire que l’engrillagement défigure notre Sologne et qu’être propriétaire d’un espace naturel dans la plus grande zone Natura 2000 d’Europe ne donne pas que des droits sur la nature mais aussi le devoir de la protéger pour que notre patrimoine commun naturel soit préservé aujourd’hui et transmis aux générations futures.
Aux côtés des journalistes et des bénévoles associatifs, mais aussi des amoureux de la nature et de l’ensemble des citoyens de notre territoire, nous sommes de ce combat pour un vivre ensemble retrouvé en Sologne et une biodiversité protégée.
Nous disons oui à une Sologne à la beauté retrouvée et donc oui au Petit Solognot et oui aux Amis des chemins de Sologne ! »

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En Sologne, une marche d’union pour un bien commun
Un rassemblement pour le climat était organisé à Romorantin le 6 novembre. Avec la récente mise en examen pour “complicité de diffamation publique envers un particulier” de deux journalistes du Petit Solognot ainsi que de l’association des Amis des chemins de Sologne, la déambulation dans la ville s’est thématisée autour de la biodiversité et plus particulièrement de l’engrillagement.
La mobilisation fut inopinée, organisée en une poignée de journées par Saffran Espouy, militante EELV du canton de Romorantin. L’invitation aura permis de réunir 135 personnes à Romorantin un samedi matin pour une petite balade à pied au départ de l’île de la Motte, sous les fenêtres de la mairie, en faveur du climat et d’une Sologne ouverte à tous (et toutes), c’est-à-dire sans grillages ni clôtures. Parmi le cortège, anonymes, petits et grands, citoyens, journalistes, collectifs et associations (À bas le béton de Mer, Urgence faune sauvage de Sologne, ACFPLS (Association Chasseurs Promeneurs et Faune Libre) et Sologne Nature Environnement (SNE), notamment), et fait inédit, chasseurs. Beaucoup d’élus également, de tous bords (ou presque) : EELV donc, mais aussi LFI, PS, LREM, Modem, Cap21/PRG… Les blésois François Thiollet, Nicolas Orgelet, Hanan El Adraoui, Yann Laffont; le conseiller municipal de Romorantin, Cédric Sabourdy, vice-président de la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois ; l’avocat Louis de Redon et les Romorantinais Claude Naudion et Dominique Giraudet ; la “progressiste, écolo, social-libérale, européenne” Christine Jagueneau ; le député du Cher, François Cormier-Bouligeon (qui s’apprête incessamment à déposer son proposition de loi pour selon lui “que les grillages tombent”) ; le député européen Claude Gruffat; le loir-et-chérien et vice-président régional Charles Fournier ; le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau… lls et elles sont passés place de la Paix devant la permanence du député LR Guillaume Peltier lequel, malgré le dépôt de sa proposition de loi en janvier 2021 luttant “contre l’extension de l’engrillagement de parcelles privées”, en dépit de son récent intérêt pour la disparition des abeilles qu’il veut empêcher, était visiblement indisponible ce samedi-là, entre autres absents. Outre la sortie au grand air, ils et elles étaient venus causer climat, planète, avenir des animaux et de l’humanité, et de surcroît, soutenir la rédaction du Petit Solognot attaquée pénalement pour avoir repris un communiqué signé du Conseil régional, ainsi que les Amis des chemins de Sologne (avec son président Raymond et sa webmaster Marie qui font entendre leur voix sur l’engrillagement depuis 24 ans) installés dans le même bateau judiciaire cet automne. Il a été rappelé le rôle essentiel de la presse quand elle est libre, tout comme il n’a aucunement été remis en cause le droit de propriété ni la liberté de chasser (la vraie chasse où le gibier possède sa chance). En somme, chacun sa liberté mais dans un nécessaire dialogue ; un juste équilibre à trouver entre intérêt général et intérêts privés, entre gens civilisés, dans un partage de la forêt, sans opposer pierres affligées et montagnes fortunées, sans s’adonner à du ball trap sur des cibles vivantes, sans non plus s’agresser inutilement devant des tribunaux interposés.
Émilie Rencien

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La région manifeste son attachement à la liberté d’expression
Lors de la session du 10 novembre, le groupe Centre Démocrate, Républicain et Citoyen (LREM, Modem) a souhaité montrer son soutien à la liberté d’expression en déposant un vœu. Après avoir rappelé les effets néfastes sur la faune et sur l’environnement de l’engrillagement et relevé la judiciarisation excessive et inquiétante de l’activité médiatique mais aussi de la vie publique, le conseil régional a souhaité manifester officiellement son attachement à la liberté de la presse, à la liberté d’expression et à tous ceux qui pourraient être menacés pour les mêmes motifs dans ce dossier. Ce vœu a été adopté à la quasi unanimité, à noter cependant l’abstention du groupe RN et d’une partie des élus de UDCI (Union de la Droite, du Centre et des Indépendants) Faut-il voir dans cette décision un soutien appuyé aux grands propriétaires grillagés ?
F.R.

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Benjamin Tranchant demande un droit de réponse
Suite à la publication de l’article relatif à notre mise en examen dans le Petit Solognot du 19 octobre, M. Benjamin Tranchant nous a demandé un droit de réponse.
Bien que nous n’y soyons nullement tenus, notre article prenant soin de ne pas agresser ou diffamer cette personne, ni même de la nommer, nous avons souhaité publier cette lettre pour vous informer. Ce courrier divulgue à nos lecteurs l’identité de l’auteur de la plainte. Les propriétaires parisiens clôturant leur territoire étant malheureusement nombreux, beaucoup s’interrogeaient, le doute est désormais levé. Par ailleurs, c’est avec plaisir que nous constatons que M. Tranchant connaît le droit de réponse, il est regrettable qu’il n’en ait pas fait usage en 2020 et qu’il ait préféré la voie judiciaire, beaucoup plus impressionnante et intimidante, cela aurait été pourtant plus constructif.
Frédérique Rose

« Le Petit Solognot a choisi de communiquer sur sa mise en examen dans le cadre de la plainte en diffamation que j’ai déposée suite à son article du 1er mai 2020 m’accusant publiquement de «pratiques délictuelles» en raison de l’édification d’une clôture sur ma propriété. Le Petit Solognot m’accuse à présent, toujours publiquement, d’acharnement juridique et de chercher à le faire taire. Or ma clôture, contrôlée par l’administration, respecte totalement les dispositions du Code de l’environnement applicables aux enclos cynégétiques (article L 424-3) et les règles en découlant qui imposent une clôture hermétique pour empêcher complètement le passage du gibier à poil et celui de l’homme. De plus, loin de chercher à étouffer le débat, je me suis personnellement mis en avant à plusieurs reprises dans les médias, en toute transparence, pour faire valoir mon point de vue sur la chasse en enclos quand c’était utile. Le sujet est peut-être sensible, mais son traitement nécessite justement une information exacte et complète »
Benjamin Tranchant