Profitant d’une invitation au stade vélodrome nommé dorénavant Orange vélodrome nous étions parmi les 50 000 spectateurs de ce match OM-Nice très important pour les Marseillais.
L’enjeu était important pour l’OM mais nous, nous avions les yeux de Chimène pour un Berruyer, véritable pépite du football, recruté au mercato hivernal par le club olympien, impressionné par son parcours pro à Montpellier. Morgan Sanson, car c’est de lui dont qu’il s’agit, est véritablement sur une progression de carrière phénoménale. Dans l’équipe type du journal sportif l’Equipe concernant la vingt-quatrième journée avec une note respectable de 7/10, Morgan suit une route pleine de promesses, lui qui est considéré comme un des meilleurs passeurs de ligue 1 et qui pourrait bien décrocher ce titre en fin de championnat. Etre aujourd’hui devant Di Maria une des vedettes du PSG est en soi déjà une sacrée performance dans ce domaine très technique au football qui est la passe. Arrivé à l’OM en janvier, il est devenu un homme de base dans le système du coach Garcia, technicien en la matière. Son intégration dans le jeu olympien fut d’une rapidité exemplaire ; c’est d’ailleurs ce qui faisait dire à Florian Thauvin son partenaire ciel et blanc : « S’imposer à l’OM aussi rapidement ; chapeau bas… ». Ce genre d’éloges caractérise cette reconnaissance du travail bien fait par le Berruyer dont le président de l’OM, Jacques Henri Eyraud, vantait les capacités dans un grand quotidien parisien : « … c’est certainement un des plus prometteurs talents du foot français… ». Si l’on regarde les reportages des revues et les diverses déclarations de techniciens du football, force est de reconnaître que Morgan Sanson est sur une dynamique qui pourrait, pourquoi pas, le porter vers le plus haut niveau des bleus et l’on se prend à rêver d’une entrée chez les bleus de Deschamps en juin contre le Paraguay. Ce dimanche 7 mai, Morgan a fait son match, une nouvelle fois travailleur et sérieux et apprécié notamment par un couple de Normands, amoureux fous de l’OM qui, entamant la conversation, nous demandaient d’où on arrivait vu que « nous n’avions pas l’accent ! Berrichons répondit-on avec fierté et leur réponse fut superbe : « comme le petit Sanson ! Il est vraiment bien ce garçon et il ira loin… C’est le meilleur milieu du moment… » Sympa non ! Un Berruyer qui séduit la canebière, il faut le faire et le Petit Berrichon était là pour savourer. Souhaitons lui toute la réussite qu’il mérite car son travail est apprécié à plusieurs titres par son entraîneur Rudi Garcia qui s’exprimait dans la presse : « C’est un garçon qui a une grande marge de progression. Plus technique que physique, il peut réellement s’améliorer… » Son sérieux, son hygiène de vie, son travail sont salués par tous et lorsqu’on connaît l’esprit de la famille Sanson, il y a fort à parier que Morgan poursuivra avec bonheur sa carrière ; bien accompagné par son père Stéphane et son oncle Franck, qui suivent de près le jeune garçon. « C’est lui bien évidemment qui prend les décisions qu’il souhaite et nous, nous faisons tout pour lui fournir notre aide et être là pour l’accompagner au mieux dans sa carrière car le monde du football pro est difficile et peuplé de personnes peu scrupuleuses… » Voilà un garçon qui, avec le soutien de sa famille, semble bien armé pour ne pas se faire avaler par la machine mercantile qui a foudroyé bien des jeunes qui n’avaient pas la tête assez solide et l’accompagnement nécessaire. Morgan Sanson, lui, a la tête bien faite et peut compter sur sa famille : alors oui, beaucoup d’espoirs sont permis.
Jacques Feuillet