Pascal Blanc, un maire en colère


Pascal Blanc maire de Bourges est singulièrement remonté contre un gouvernement qui « ne sait pas où il va » et qui met les collectivités locales notamment les communes, dans une inquiétude grandissante : « …En plus, ce gouvernement fait penser à un avion où l’on se poserait des questions quant à la compétence du pilote… ». Le maire de Bourges dans un exercice sans filet tentait de répondre avec fortes explications sur ses futures décisions qui manifestement, le mettent en porte à faux avec ses déclarations de campagne, lui alors candidat au poste de maire.

Pas d‘augmentation d’impôts, une vie meilleure pour les habitants pour travailler et étudier… Alors Monsieur le maire pourquoi annoncer l’éventualité de revenir sur l’abattement de la taxe d’habitation ? « tout d’abord, cette proposition doit recevoir l’aval du prochain conseil municipal. Je sais que les familles au faible revenu notamment sont évidemment défavorables et elles me le disent. Mais je ne peux pas faire autrement car les finances de la ville doivent être de plus en plus rigoureuses et la gestion doit se faire en bon père de famille… » Cet abattement datait de la municipalité Jacques Rimbault et concernait environ 30000 foyers berruyers soit 83 euros en moins sur leur facture. L’argument du maire de Bourges se plaçait bien évidemment sur les transferts de charges non compensées par l’Etat. Il est de fait que ce désengagement de l’Etat plombe les finances des communes et Bourges n’échappe pas à la règle. On ressent bien cette chape qui pèse sur toutes les collectivités mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Comment les élus peuvent-ils découvrir ce phénomène ? «  c’est vrai que je ne pensais pas à une telle dégradation mais aujourd’hui, nous devons mettre en place une action municipale compliquée eu égard aux contraintes financières multiples qui nous accablent… ».

Bourges serait-elle devenue anti culturelle ? «  Mais pas du tout, Bourges est une ville de culture et restera. On doit cependant agir autrement et à ce titre un point sera fait courant du mois concernant la politique culturelle. Je vous confirme la poursuite du projet maison de la culture qui sera présenté le mois prochain. Idem pour le palais des sports du Prado car ce sont des projets qui génèrent une économie locale. .. ».A la question du Petit Berrichon sur l’éventualité d’un rapprochement économique avec les villes de Vierzon et Châteauroux appelé de ses vœux par le maire de Vierzon Nicolas Sansu lors de l’inauguration de la foire exposition : «  j’y suis tout à fait favorable et malgré nos différences politiques avec les uns et les autres, il est raisonnable de penser au moins dans un premier temps, à des actions communes qui, en mutualisant nos moyens, nous feraient faire des économies substantielles. Je pense notamment aux usines de transferts de déchets, les centrales d’achats par exemple. Nous avons des problématiques identiques et l’état actuel de nos finances et de nos contraintes, doit nous conduire à réfléchir à cette mutualisation.