Après Châteauroux et Bourges, avant Orléans, Sébastien Martin, président de l’Assemblée des Communautés de France (AdCF), a fait étape à Blois le 23 septembre, pour échanger avec les divers élus communautaires du Loir-et-Cher réunis à l’Hôtel d’agglomération, sur les enjeux à venir.
Il y a l’AMF, Association des maires de France. Aussi il existe un pendant, c’est-à-dire l’AdCF. Il s’agit de la fédération nationale des élus de l’intercommunalité, réunissant près de 1 000 intercommunalités (dont les métropoles de Tours et d’Orléans) rassemblant au total plus de 80% de la population française. Une entité « force de proposition et de co-production avec l’État, éloignée des postures politiques, » selon Agglopolys, la Communauté d’agglomération de Blois, qui en est adhérente depuis 2010 ; Christophe Degruelle, le président d’Agglopolys (PS), est membre du bureau exécutif depuis novembre 2020. C’est donc tout naturellement que ce dernier a reçu le 23 septembre Sébastien Martin, le tout nouveau président (LR) de cette AdCF, élu à 42 ans en congrès virtuel (Covid oblige) l’an dernier. Ce proche de Xavier Bertrand, est conseiller municipal de Chalon-sur-Saône, par ailleurs patron du Grand Chalon, communauté d’agglomération de Saône-et-Loire. Ex-attaché parlementaire au début des années 2000 auprès de Jean Proriol, député de la Haute-Loire, puis de Dominique Perben, député- maire de Chalon et ministre. Il a de 2008 à 2011, occupé les fonctions de directeur de cabinet auprès de Patrick Ollier à Rueil Malmaison, puis de Jean-Marie Bockel à Mulhouse. En 2011, il officiait au ministère des sports en tant que conseiller auprès de Chantal Jouanno puis de David Douillet, etc. Quoique renseigne son CV, Sébastien Martin a défendu à Blois (comme il l’a déjà exprimé lors de ses déplacements à Bourges, en Bretagne, en Occitanie…), l’idée du bloc communal.
Futur ministre de Xavier Bertrand ?
En déplacement en France et Navarre, l’intéressé prépare donc le terrain avant le grand congrès national AdCF de Clermont-Ferrand mi-octobre, alors que la loi 3DS (ou 4D, c’est selon; pour “différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification”) par la ministre des collectivités territoriales, Jacqueline Gourault (Modem), se précise, amendée et adoptée par le Sénat en juillet dernier. «Considérer que nous sommes une association de supra-communalité est un temps dépassé, » a explicité Sébastien Martin. Par supra-communalité, comprenez une structure qui commande et décide à la place des communes. L’élu poursuit son raisonnement. « Nous sommes au contraire les défenseurs du bloc local. Et non de la commune, même si l’intercommunalité ne peut se passer de la commune qui a elle besoin de l’intercommunalité comme espace pour se développer. Nous sommes avant tout au service des habitants qui nous ont élu; nos concitoyens attendent que des élus de tous bords soient capables de s’entendre pour faire avancer un territoire. Oui, je refuse la supra-communalité : l’intercommunalité est plutôt la communauté d’un territoire de vie vécu par sa population. À Blois, par exemple, la question des mobilités dépasse les frontières de la ville. Aussi, pour moi, l’eau et l’assainissement doivent être une compétence pour les intercommunalités pour éviter le morcellement. En fait, nous ne voulons pas plus de compétences, mais mieux faire. Nous demandons la stabilité du périmètre intercommunal ainsi que la confortation de nos compétences. Arrêtons de toujours remettre en cause, allons jusqu’au bout de la logique et de l’aboutissement de la décentralisation.» En fin d’entretien, il nous a été glissé qu’il fallait retenir ce patronyme, possiblement futur ministre de Xavier Bertrand ! Encore un… Oui mais si c’est Anne Hidalgo, alors ce sera plutôt Christophe Degruelle, prochain ministre de la culture ! Nous avons capturé les deux hommes en photo, nous pourrons toujours ressortir les archives le moment venu …
É. Rencien
