En fait, le « motard-président » n’eut pas à aller bien loin : à Saint-Amand-Montrond précisément, chez Laurent Planchon, un homme qu’il connait et apprécie depuis les années 90. Ce dernier est un organisateur aguerri, ayant moult courses à son actif : trophée national du Boischaut, championnat de France Ufolep, challenges cadets, etc. L’an dernier il tint un rôle important lors de l’étape du Tour de France à Saint-Amand. Quant à Paris-Bourges, il y dirige depuis plusieurs éditions le Village-Départ. Convaincu du besoin d’un capitaine au milieu de la tourmente, Planchon accepta l’offre de Rouzeau tandis que celui-ci, revenant sur sa décision de se retirer définitivement des affaires, accepta de rester au bureau de l’UBCC pendant deux ans afin de chapeauter l’aspect partenaires. Une fois les derniers réglages opérés, la transmission de flambeau put intervenir officiellement le 28 février dernier. Entretemps, le club berruyer a vu naître en son sein une antenne de formation consacrée aux jeunes. Une section de 18 membres confiée à Loris Dufaud, un encadrant bien connu des pelotons de juniors et éducateur breveté fédération de son état. Fort de cette école de vélo et de la puissance insufflée par l’organisateur rodé et efficace qu’est Laurent Planchon un vent de dynamisme souffle à pleins poumons sur l’UBCC. Que les pessimistes informés des difficultés de fin 2013 se rassurent : non seulement l’édition 2014 de Paris-Gien-Bourges aura bien lieu mais de plus, celle-ci se présente sous les meilleurs auspices.
Laurent Planchon votre arrivée à la tête de Paris-Bourges n’est pas une surprise. Franck Rouzeau vous avait déjà sollicité mais à l’époque vous aviez décliné ?
C’est exact. Disons que j’avais l’handicap de « jouer à l’extérieur ». C’est-à-dire que basé à Saint-Amand et déjà organisateur surbooké là-bas, la tâche se révélait compliquée pour une course de l’envergure de Paris-Bourges qui requiert beaucoup de temps de préparation sur place.
Et dorénavant ?
L’UBCC et moi-même avons mis en place une structure me permettant de travailler efficacement sur Bourges tout le temps voulu. D’autre part, je suis très attaché cette épreuve centenaire et j’ai senti que cette fois-là c’était bien sur moi qu’elle comptait. Comme il est important de ne pas laisser passer une année à vide, une fois que nous sommes tombés d’accord avec l’UBCC, j’ai foncé.
Que peut-on d’ores et déjà dire de l’édition 2014 ?
Le parcours sera pratiquement identique à celui de l’édition précédente avec toujours une arrivée en ligne boulevard de la république. Malgré les changements de mairies, le départ à Gien est plus que jamais d’actualité tandis que le fameux sprint à Santranges est maintenu. La soirée de clôture sera également au programme, elle est déjà quasiment entièrement calée.
Et sur les présences d’équipes ?
Depuis peu les agents s’imposent dans le cyclisme et nous traitons moins avec les équipes en direct. Alors si nous écoutions ces personnages, globalement nous pourrions affirmer que toutes les équipes européennes veulent participer à Paris-Bourges !! Nous gardons les pieds sur terre et nous commencerons notre sélection à partir du mois prochain ; pour commencer 8 françaises, 4 belges… un plateau classique de toute façon.
Son physique rend bien ce qu’est Laurent Planchon. C’est une locomotive, il ne parle que pour avancer, bourré d’idées, tandis que sa large carrure est celle d’un fédérateur qui ne se satisfait pas d’à peu-près. En peu de temps il a instauré beaucoup de formalisme autour de lui et posé une empreinte chaleureuse sur ses équipes qui en retour le lui rendent bien. Oui, mai 2014 on peut le dire : Paris-Bourges, ça roule.
C.B.