ON S’EN PASSERAIT BIEN Depuis un peu plus d’un an, constate le maire d’Orléans Olivier Carré, devant les points de collecte des ordures ménagères dans les rues, les gens apportent aussi leurs canapés et gros déchets, à toute heure du jour et de la nuit. Un phénomène nouveau, jamais constaté dans ces proportions. Ajoutons les crottes de chiens dans les rues et les massifs de fleurs, les tags et les salissures en tous genres. « Assez, dit Monsieur le maire, chacun doit être responsable de la propreté de sa ville ».
Stéphane de Laage
Ville propre, assez d’incivisme
La métropole va donc organiser, en plus du ramassage des « monstres », un service à la demande pour aider les plus civiques des concitoyens. Une simple prise de rendez-vous avec les services municipaux pour emporter les encombrants à la déchetterie.
Par ailleurs, la répression sera plus dure, qu’on se le dise. Toutes les amendes et forfaits actuellement en vigueur passeront à 135€. La communication en amont devrait être renforcée pour prévenir s’il en était encore besoin.
Autre nouveauté, des agents municipaux en civil, quatre dans un premier temps, arpenteront dès le début de l’année 2019, les rues du centre-ville pour détecter les infractions. « C’est la partie la plus visible de la ville, une vitrine dans laquelle se concentrent 10 millions de visiteurs, que nous voulons commencer à protéger de cet incivisme, explique Olivier Carré. A cela s’ajoute une expérimentation dans le quartier Madeleine où se mobilisent déjà les citoyens sur ce sujet ». Ces agents seront assermentés et pourront donc verbaliser, en ayant par ailleurs l’appui de la vidéo.
Cartons et bidons d’huile
« Nous faisons aussi comprendre aux restaurateurs, que les droits de terrasses impliquent des devoirs ». En la matière, la communication semble plutôt bien fonctionner quand elle est assortie de menaces de pénalités. Michel Martin, adjoint aux finances, rappelle que la Métropole orléanaise a souhaité ne pas appliquer de « redevance spéciale », mais juste la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, moins coûteuse. « Des efforts doivent donc être faits pour le ramassage des cartons d’emballage notamment ». Dans bien d’autres villes, c’est la déchetterie ou les pénalités qui s’appliquent. « Je ne veux pas que cet accord change, insiste Olivier Carré, mais que chacun prenne ses responsabilités et fasse son devoir de citoyen ».
Chacun doit mettre du sien pour garder la ville propre, qu’on se le dise.