« Opération Grand Site » lancée au Grand Chambord


La communauté de communes du Grand Chambord conduit une « Opération Grand Site » pour ensuite, obtenir le label « Grand Site de France », en partenariat avec le Domaine national de Chambord et l’État.
Afin de pouvoir un jour obtenir la labellisation « Grand Site de France » pour le domaine de Chambord et ses alentours, la Communauté de communes du Grand Chambord a élaboré son Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) en s’appuyant, en partie, sur la méthodologie préconisée par l’État pour la gestion de ces « Grands Sites » (lire encadré). Cela permet notamment de les préserver de différentes dégradations (naturelles et humaines) et de développer le territoire. « Notre ambition, en lien avec le Domaine de Chambord et les services de l’État, est d’accueillir au mieux les touristes, de préserver la qualité des paysages, notamment en remettant en scène le mur d’enceinte et en travaillant sur la question des stationnements et de la mobilité », explique Gilles Clément, président du Grand Chambord. En août 2018, le préfet de Loir-et-Cher a écrit un courrier de saisine à Nicolas Hulot, alors ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie pour demander le lancement de l’Opération Grand Site (OGS). Une réponse favorable a été donnée en mai 2019, par François de Rugy, alors ministre de la transition écologique et solidaire. Le Grand Chambord a donc adhéré en octobre 2019 au réseau Grand Site de France et l’OGS a été lancée le 6 novembre dernier, lors d’une réunion au siège de la Communauté de communes, à Bracieux. « L’État est, aux côtés des élus, engagé dans cette démarche pour les accompagner dans les nombreuses étapes à franchir pour obtenir ce label Grand Site, précieux pour le tourisme et la préservation du patrimoine », souligne Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher.

Priorité à la mobilité
En effet, la progression importante du nombre de visiteurs à Chambord (1 million en 2018) nécessite d’anticiper les difficultés de gestion des lieux et des territoires qui l’entourent dans une optique de développement durable. « Les murs ne doivent pas être un barrage entre le domaine et les communes avoisinantes et c’est en intégrant tous ensemble la même volonté de développer l’attractivité de la région que nous améliorerons l’accueil des touristes et des habitants », indique Frédéric Bouilleux, directeur général adjoint du Domaine national de Chambord. Différentes actions sont déjà envisagées dans le cadre de l’OGS (restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle du site, améliorer la qualité de la visite, favoriser le développement socio-économique local dans le respect des habitants…) mais la question de la mobilité est l’une des priorités. Des solutions devront être trouvées pour maintenir l’accessibilité au site et favoriser des transports qui respectent l’environnement. « L’obtention du label Grand Site est une procédure longue, qui demande de nombreux efforts et discussions, c’est une responsabilité et une fierté mais ce qui est primordial, c’est l’instance de dialogue qui se construit entre les différents acteurs », précise Gilles Clément. Le processus qui s’engage verra des résultats d’actions concrètes d’ici deux ans.

C.C-S.