Si le nom de la RN Marine Bardet circule fortement (une information certifiée par le député de Sologne, Roger Chudeau), pendant que LFI et EELV se cherchent encore, plusieurs premières confirmations viennent de tomber. Dont une très surprenante. Il y a seulement deux sièges de sénateurs / sénatrices à pourvoir en Loir-et-Cher.
Entre 8 et peut-être 10 candidat(e)s seront visiblement dans les starting-blocks pour les élections sénatoriales, scrutin hautement politique, prévues à la fin du mois de septembre. La candidature de la maire de Valloire-sur-Cisse et première vice-présidente du Conseil départemental de Loir-et-Cher, Catherine Lhéritier, par ailleurs, présidente du groupe UPLC (DVD) de la majorité départementale, présidente de l’Association des maires de Loir-et-Cher, n’est pas encore déclarée mais n’est pas un secret de Polichinelle; elle sera officialisée dans le courant de la semaine du 19 juin, en présence notamment du maire LR de Cannes, David Lisnard. Son suppléant semble connu depuis le début de l’année 2023, il s’agirait d’un Solognot, jeune, possiblement selon le nom qui circulait souvent sans démenti (à l’heure où nous imprimions ces lignes), Aurélien Bertrand, maire LR de Pruniers-en-Sologne; la conférence prévue le 23 juin confirmera ou infirmera. De même, le centriste Bernard Pillefer, maire de Fréteval et quatrième vice-président de ce même Département, chargé des routes, des mobilités, des réseaux et du très haut débit, ira aussi ! Il explique pourquoi : “Mon engagement politique en Loir-et-Cher depuis plus de 30 ans m’a conduit à défendre avec ferveur des valeurs humaines auxquelles je suis très attaché. Même si notre pays traverse des temps difficiles, rien n’est impossible aux hommes et aux femmes volontaires et motivés.” Comme Catherine Lhéritier, il a retenu une suppléante, issue également du Sud du département : Anne-Laure Chevalier, maire de La Chapelle-Montmartin. Il ajoute. “En m’inscrivant politiquement dans la majorité sénatoriale actuelle, je souhaite porter des valeurs d’équité territoriale et me mettre au service de notre ruralité, de toutes les communes de notre département et plus largement de l’ensemble des Loir-et-Chériens.” Et quand il y a un Pillefer, il peut même y en avoir deux ! Après la rumeur sur l’ancien maire de Villeherviers, en Sologne, le LR Raphaël Hougnon… Les campagnes sénatoriales demandent un moindre investissement financier et sans aucun doute embrigadé par Les Républicains (LR) 41, à droite, c’est finalement Michel Pillefer, qui ne possède pas le même parcours d’élu que son frère Bernard, qui sort du bois. Il veut bien tenter, l’a annoncé, sans indication de suppléante pour l’instant, ce qui paraît faire grincer quelques dents dans les couloirs politisés départementaux. Ce dernier est premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher et siège en tant que conseiller municipal dans l’opposition de la ville de Blois dans le groupe de celui qui voulait être maire de Blois, Malik Benakcha, patron de ces LR 41, étonnant…
Thorin, Brault, Gloanec-Maurin aussi, plus EELV
Quant à la gauche, pour la socialiste Karine Gloanec-Maurin, ancienne parlementaire européenne, actuelle présidente de la Communauté de communes des Collines du Perche, et conseillère régionale, sa candidature est actée. Elle a réalisé une déclaration officielle face à la presse, à Candé-sur-Beuvron, le 5 juin, en compagnie de son suppléant (non encarté mais selon lui, « avec un cœur battant toujours à gauche »), le maire de Mer, Vincent Robin, premier vice-président de la Communauté de communes Beauce Val de Loire. Elle précise. « Il y a bientôt 30 ans, le maire de Saint-Agil m’a sollicitée pour entrer au conseil municipal ! Je souhaite aujourd’hui mettre mon expérience professionnelle et d’élue au service de notre département depuis le Sénat. C’est en conjuguant les enjeux de la ruralité et ceux des villes que nous pourrons lutter efficacement contre les fractures sociales et territoriales. J’ai trente rendez-vous programmés pour aller à la rencontre des grands électeurs. Il y a des sénateurs que les maires ne voient jamais ! Pour moi, un sénateur doit avoir un lien très fort avec les élus de son territoire. » Le Loir-et-Cher obtiendra-t-elle une sénatrice en 2023, après la première femme qui le fut avant elle en 2001, (et jusque 2017)Jacqueline Gourault (MoDem), qui siège aujourd’hui au Conseil constitutionnel ? Côté NUPES encore, un candidat écologiste (EELV) pourrait en sus se glisser dans la course, sans plus de précisons pour le moment en coulisses. S’ajoute dans ce tableau électoral, à l’heure où nous imprimions ces lignes, Christophe Thorin, maire (non encarté) de Mennetou-sur-Cher, conseiller départemental dans le groupe Centre 41, et vice-président de la Communauté de communes du Romorantinais et du Monestois. Il postule également pour le Sénat, accompagné de sa suppléante, la maire de Josnes, Catherine Baudouin. Sans omettre, enfin, Jean-Luc Brault, ex-maire de Contres et président de la Communauté de communes du Val de Cher Controis, qui tiendra un point face aux journalistes le 15 juin pour déclarer à son tour sa candidature, assurée donc. Sa suppléante est Béatrice Arruga (Renaissance), adjointe au maire de Vendôme. Tout ceci, à suivre, promet d’être palpitant… Rappelons qu’en Loir-et-Cher, deux sièges sont à pourvoir, actuellement occupés par Jean-Paul Prince (MoDem) et Jean-Marie Janssens (UC), qui vont passer le flambeau. Rappelons encore que pour les sénatoriales, la particularité de cette élection est de solliciter non pas des votes de citoyen(en)s mais de grands électeurs (soit des élus municipaux et départementaux). Les conseils municipaux les ont d’ailleurs désignés le 9 juin; par exemple, le conseil municipal de Romorantin y avait consacré, comme d’autres, une session dédiée ce vendredi-là dans les murs de son Hôtel de ville.
Émilie Rencien