Notre-Dame de Paris : réactions politiques


Marc Gricourt, François Bonneau, puis Nicolas Perruchot… Le Loir-et-Cher et la région Centre-Val de Loire ne sont pas restés insensibles au sinistre survenu lundi 15 avril dans la capitale. Petit tour d’horizon de la bonne parole prêchée par les uns et les autres.

Le maire de Blois, Marc Gricourt, aura réagi, par voie de communiqué qui disait ceci : « La cathédrale de Notre-Dame, lieu incontournable de Paris, chef d’œuvre religieux mais aussi symbole de notre patrimoine français, a été ravagée par un terrible incendie hier soir.
Selon les derniers rapports, le feu serait parti des combles depuis un échafaudage du chantier en cours sur le toit. Il a ensuite englouti la toiture, la charpente datant du 13e siècle et la flèche du 19e, sous les yeux incrédules des passants, touristes et habitants. La piste accidentelle est privilégiée aujourd’hui. Avec cet incendie, c’est un pan important de notre Histoire qui part en fumée. Véritable prouesse architecturale des génies bâtisseurs de l’époque, il aura fallu plus de 200 ans pour construire ce monument, source d’inspiration de nombreuses œuvres au fil des siècles, et devenu à présent l’un des lieux historiques les plus visités d’Europe. « L’Histoire ne se termine pas ici. Le feu à présent éteint, grâce à l’intervention de centaines de pompiers mobilisés une bonne partie de la soirée et de la nuit, que nous saluons et remercions pour leur engagement, Notre-Dame se tient toujours debout. Beaucoup d’œuvres religieuses ont pu être sauvées. La cathédrale sera reconstruite : nous le devons à toutes les personnes ayant fait de ce lieu ce qu’il est aujourd’hui. Cela prendra du temps, mais que sont 40 ou 50 années à côté de siècles d’Histoire ? Comme le disait Victor Hugo à propos de Notre-Dame en 1831, « Le temps est l’architecte, le peuple est le maçon ». L’Histoire continue, et c’est à nous toutes et tous d’écrire ce nouveau chapitre, pour que la cathédrale traverse encore de nombreux siècles.Une souscription nationale est déjà en place. Participez à la reconstruction de la cathédrale en faisant un don. » 

Une participation régionale votée le 25 avril

François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, exprime aussi son souhait d’apporter une pierre à l’édifice ravagé, toujours par voie de communiqué que nous communiquons à notre tour. « Devant l’immense émotion suscitée par l’incendie de Notre-Dame de Paris et la tragique disparition d’un patrimoine historique incommensurable, la région Centre-Val de Loire dont le cœur bat à l’unisson de l’Histoire de France se doit d’apporter tout son soutien au mouvement national lancé pour la reconstruction de la Cathédrale. Ainsi, dès la prochaine session plénière, le 25 avril, je proposerai aux élus régionaux de voter une participation au financement de la reconstruction. J’invite tous les habitants, toutes les collectivités de la Région à contribuer, s’ils le peuvent, aux souscriptions qui voient le jour dans un élan unanime de solidarité. Dans un Centre-Val de Loire au patrimoine exceptionnel, riche de ses châteaux et cathédrales, la Région souhaite par ailleurs soutenir les nombreuses entreprises disposant d’un savoir-faire remarqué dans le domaine de la restauration des monuments historiques qui s’engageraient dans la reconstruction.  De nombreux jeunes sont actuellement en formation à ces métiers du patrimoine, taille de pierre, charpente, couverture, au sein de nos CFA et nos lycées professionnels. Je les incite à participer aux travaux qui s’annoncent, pour eux tout à la fois un défi, une expérience et une fierté extraordinaires. Leur enthousiasme sera précieux au moment où les efforts de tous sont convoqués. Je les accompagnerai dans leur engagement. C’est toute notre région qui se mobilise solidairement pour porter la grandeur de notre patrimoine ».

Un mécénat populaire côté département

Jamais deux sans trois. Pour sa part, Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental de Loir-et-Cher, met une autre idée sur la table de la solidarité collective, par le biais d’un communiqué également à l’attention des médias. Il propose ainsi au maire de la ville de Blois, Marc Gricourt, et au président d’Agglopolys, Christophe Degruelle, « d’organiser une action commune et de participer à une opération de mécénat populaire via une vente aux enchères d’œuvres d’art. (…) Le principe de cette vente est de demander à un panel d’artistes locaux, régionaux d’offrir une œuvre d’art ; œuvre d’art qui sera vendue aux enchères lors d’une vente publique festive organisée à Blois. Les collectivités s’engagent chacune à faire un don au moins équivalent au produit de la vente réalisée. Ainsi, au lieu de faire un don isolé, il s’agit de mobiliser les collectivités et le grand public autour d’une vaste opération de mécénat populaire, vendre de l’art aux enchères pour restaurer une œuvre d’art historique, faire participer les loir-et-chériens. La vente aux enchères sera orchestrée par la Maison de ventes Rouillac, en lien avec l’Évêché de Blois. Toutes collectivités souhaitant s’associer à cette initiative peut se rapprocher du Conseil départemental. » Réactions … action ?

E.R.