Nohant-en-Graçay est un petit village de 307 habitants aux confins de la Sologne et de la province du Berry (la « Bretagne » du département du Cher) qui a compris depuis fort longtemps l’intérêt de multiplier les actions de tous genres pour animer son cœur de village.
Jean-Marc Petit, premier adjoint de la commune est la cheville ouvrière de cette activité culturelle rurale qui vivifie la vie d’un village et notamment ce patrimoine culturel riche de Nohant-en-Graçay. Président des Amis de Zulma Carraud*, Jean-Marc Petit présentait ce vendredi 26 mai un magnifique concert dans cette église romane restaurée du XIIe siècle gracieusement mise à disposition par les autorités ecclésiastiques. Autour du maire Serge Perrochon, on notait la présence de nombreuses personnalités (élections législatives obligent) et surtout de Sabine Gaillemin, arrière-petite-fille de Zulma Carraud. Ce 15e concert fut de haut niveau avec en première partie, Jean-François Bouvery pianiste virtuose de classe internationale, passé par le conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il est classé selon les spécialistes en la matière parmi les pianistes les plus remarquables de sa génération. Il interprétait en cette soirée, une sélection de préludes de Fréderic Chopin avec maestria pour les initiés car Chopin pour un profane, n’est pas toujours facile à suivre. Mais la virtuosité du pianiste emportait vite quiconque avait envie de se laisser porter par cette musique si caractéristique. Place ensuite aux quarante choristes du Chœur Honegger de Blois sous la direction d’Arnaud Juliot accompagné au piano par Jean-François Bouvery. Dvorak (Gloria, Agnus Dei par exemple), Johannes Brahms et Haendel étaient au répertoire d’un chœur solide et vivifiant. L’église Saint-Henri affichait complet et retentissait de ces voix sublimées par cette motivation qui transparaissait pour la plus grande joie d’un public nombreux ; 200 personnes conquises et passionnées. Un beau spectacle.
Jacques Feuillet
*Zulma Carraud (1796-1889). Amie et égérie influente d’Honoré de Balzac qui eut, au XIXe siècle, son heure de gloire en écrivant à Nohant dix livres pour les enfants. Elle repose avec toute sa famille dans un carré du cimetière local.
