Rencontre étonnante, emplie d’humour, de bonne humeur, avec des chansons à texte issues du vécu ou de l’imaginaire, voilà ce qu’est l’album de « Divan de Psy », un groupe berruyer qui manie avec délice la poésie musicale.
Depuis 2017 le groupe travaille sur cet album « Mélodies Mentales » sorti en novembre 2019 et Florent, Alexis, Violette, Alexandre et Nicolas devaient se produire au Printemps de Bourges en 2020 mais le confinement est venu avec ce diable de virus tout stopper. Le « groupe des cinq », féru de bons et beaux mot et de ce qui est leur gène la poésie musicale, est reparti sur de nouvelles créations qui, malgré confinement et virus, fleurent bon les fleurs du cœur. Cet album « Mélodies mentales » est à écouter sans modération tant il recèle de richesses et de subtilité dans les mots que la musique vient sublimer. En écoutant ces Berruyers au cœur tendre et à l’humour en filigrane, on se plait à penser à divers auteurs, artistes et reviennent ces paroles que Baudelaire aimait prononcer lorsqu’il parlait poésie et musique se posant comme « simple auditeur saisi par une expérience envoûtante… ». Ce sont d’ailleurs ces images poétiques suggestives et la musique qui suscitaient en Baudelaire des sensations fortes. Florent, Alexis, Violette, Alexandre et Nicolas font penser à ce grand homme de l’écriture suggestive qui demeure si séduisant à lire. Ils y ajoutent cette musique qui vous invite au voyage, à lâcher prise comme on dit dans le milieu « psy ». C’est un peu ce que propose « Divan de Psy » avec humour et dérision certes mais c’est une bonne « thérapie musicale». « C’est un album que nous avons fait avec le cœur ; quelque chose que nous voulions faire depuis longtemps et fut décidé en 2017. C’est à la fois du vécu et de l’imaginé mais notre image est bien celle de la poésie. On s’applique à choisir nos mots. Nous sommes d’origines différentes sur la même longueur d’onde. Nous aimons créer des chansons un peu comme un « thriller » dont on comprend tout à la fin… ». Il y a du Renan Luce, du Tryo, du Louise Attaque quelque part dans ce groupe et même, pour les passionnés, on pourrait y retrouver un peu d’Indochine ( j’ai demandé à la Lune…. Ça vous parle ?). Et comme révélation, ils confient leur admiration pour Francis Cabrel : « La Corrida » fut leur révélation en pensant à un toréador, ils comprendront jeunes la portée de ce texte. Renan Luce avec « La lettre » peut être également une référence citée. Nous ne pouvons non plus passer sur cette étonnante pochette de l’album composée comme un salon de psy avec tous les objets qui ont une relation avec les chansons, que ce soit « le Saumon »,les fleurs « Conter Fleurette », « Pantouflard »… Nous avions, sans le savoir, écouté ce groupe attachant dans nos pérégrinations sur le Printemps (scène du Cher) voilà quelques années et lors du Festival « un été à Bourges ». Il ne reste au lecteur qu’à découvrir l’album sur les sites internet, YouTube ou le commander ; ça se déguste sans modération ; c’est beau et bien fait.
J. F.
divandepsy@gmail.com
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