Les élections municipales de Vierzon, version 2014, c’est une grande histoire de liaison, d’association, de fusion- absorption à la manière des clubs sportifs. Entre une liste où cohabitera communistes, socialistes, écolos, et autres membres du front de gauche, une autre Modem-PRG, une troisième UDI-UMP et, peut-être, une liste Lutte Ouvrière et enfin une dernière liste de rassemblement bleu marine, les électeurs vierzonnais vont devoir choisir. Un choix pas toujours évident, parfois entre association de la carpe et du lapin, pour mettre en place un nouveau conseil municipal au début du printemps prochain.
Nicolas Sansu, l’actuel député-maire, était, depuis un bon moment déjà, annoncé par le PCF, comme candidat à sa propre succession. La question était de savoir si l’alliance avec Marie-Hélène Bodin et les Socialistes Vierzonnais serait une nouvelle fois reconduite. Longs débats du côté des membres du PS. Les tenants d’une liste uniquement composée de Socialistes ou apparentés s’opposaient à ceux qui prônaient une identité plus élargie à Gauche. Il semble que ces derniers aient fini par l’emporter, au risque de voir le parti de la majorité gouvernementale plus ou moins effacé durant les prochaines échéances locales. Au sein de cette union on retrouve, officiellement cette fois, les Verts d’Europe Ecologie.
Toujours dans une logique de large consensus, comme il l’a « toujours fait depuis 18 ans », l’ancien député-maire et encore actuellement conseiller municipal d’opposition municipale, Jean Rousseau, désormais encarté au PRG, sera le n° 2 de la liste conduite par Nadya Essayan (Modem) « Pour les Vierzonnais ». Certes avec ses ex-amis du PS il y eut bien quelques contacts mais considérés rapidement comme infructueux par les uns comme par les autres. Et comme l’envie de s’allier avec d’autres entités centristes n’était pas vraiment là, c’est à part que l’actuel conseiller municipal d’opposition municipale et sa tête de liste ont décidé de partir à l’assaut de la mairie de Vierzon accompagné d’une liste qui va du « socialisme au gaullisme »…
Elu lui aussi, dans l’opposition, voilà six ans, Stéphane Mousset, membre de l’alliance centriste et de l’UDI, par ailleurs président du MoVie, sera le leader de l’association entre Centre droit et la Droite classique qu’il qualifie lui-même de « liste centriste, démocrate et républicaine ». Après une éventuelle possibilité de rapprochement assez rapidement écartée avec le Modem, c’est avec plusieurs représentants de l’UMP locale que la liste devrait être présentée officiellement après le 13 février. Cette liste se présente comme « une alternative raisonnable et positive de Vierzon » et majoritairement « sans étiquette si ce n’est celle de Vierzon ».
Comme d’hab, Lutte Ouvrière et son héraut Régis Robin devrait présenter ses trente-cinq candidats. Quant à savoir si le leader de l’extrême gauche vierzonnaise conservera son strapontin municipal quand vont pousser les jonquilles, c’est une autre histoire.
Enfin, pour l’heure pas encore finalisée paraît-il, la liste du rassemblement bleu Marine de Bruno Bourdin, qui prend la relève de François Scheid pour porter les idées du FN, pourrait compléter le panel présenté aux électeurs en mars prochain.
Au total ce devrait être cinq listes qui seront en lice, à moins de désistement ou d’inscription tardive. À l’évidence, un deuxième tour paraît très probable pour les électeurs de la deuxième ville du Cher.
F.S.