L’artiste est bien connu pour son humour à la « Patrick » de « Camping ». Sur scène, toutefois, rien de lourdingue ni de potache, plutôt un divertissement offrant une bonne tranche de rire vendredi 16 mars dans les murs de l’espace Beauregard.
Une silhouette se profile dans la pénombre et un regard bleu perçant se révèle sous le feu des projecteurs. C’est bien Franck Dubosc qui se présente devant 1 200 personnes, à Monthou-sur-Bièvre. On pourrait presque penser « vu à la tv et au cinéma », l’artiste est en effet fidèle à l’image que l’on peut s’en faire. De pirouette en pirouette, en passant par un clin d’œil à la fameuse chanson de Michel Delpech sur le Loir-et-Cher et une déclaration d’amour en direct d’un spectateur choisi pour monter sur scène sous une pluie de bulles, le comique sert selon ses propres dires un nouveau spectacle « bien monté ». C’est ça, l’humour Dubosc mais pas que. Derrière la façade populaire (re)connue, se cache un petit cœur qui bat. Dans cet opus, Franck Dubosc fait rire en narrant les choses de la vie en général et autres thèmes récurrents (sexe, santé, mort, famille, argent, etc.) avec une dérision plaisante, sans vulgarité, mais surtout se confie sur sa femme, ses enfants et lit même une missive fort émouvante s’adressant à celui qu’il était jadis du temps de l’adolescence. Finalement, l’artiste arrive à surprendre, bien loin de l’univers de certains de ses rôles sur petit et grand écran que certains peuvent juger peu profonds. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences sur papier glacé ou écran interposé. L’humoriste ne possède de surcroît pas la grosse tête, griffonnant volontiers en fin de représentation un petit mot sur des cartes postales, se prêtant également au jeu du selfie souvenir.
Émilie Rencien
L’agenda à venir :
-Michael Jones
en concert le 14 avril.
-Cabaret « Paris Broadway » le 25 mai.
– « La duchesse » par la Compagnie Bodobodo.
-« Les Méditerranéennes » avec Chimène Badi
et Julie Zenatti,
vendredi 5 octobre.
-Viktor Vincent,
le Mentaliste,
vendredi 16 novembre.
-« Le père Noël
est une ordure »,
samedi 1er décembre.
Spectacles à 20h15. Réservations
au 02 54 44 41 16 et dans les points de vente habituels.
www.espacebeauregard.fr
Haut les mains…
Les fidèles lecteurs se souviendront de la mésaventure l’an passé de la journaliste qui a rédigé ses lignes avec Gérald de Palmas réalisant un tour de chant à l’espace Beauregard. Le bellâtre avait proposé de « venir prendre des notes pendant qu’il fait l’amour » pendant que son service de sécurité avait subtilisé l’appareil photo de l’intéressée… Chouette concert s’il en est ! Vendredi 16 mars, les paris étaient ouverts sur le traitement de la presse dans la salle. Bis repetita placent? A l’entrée, la ferme intimation d’un responsable sécurité, au moment de la vérification des sacs, nous aura fait craindre le pire, à savoir « photographies pendant les dix premières minutes puis vous nous donnez vos objectifs ». Heureusement, plus de peur que de mal, les sacoches seront restées près de leurs propriétaires sans heurts et en douceur, et les journalistes conviés ont pu effectuer leur travail sans entraves. Pour cette fois en tout cas. Pourvu que ça dure, les restrictions de captations s’avérant de plus en plus monnaie courante pour les professionnels, à côté de partages frénétiques d’images et vidéos du citoyen lambda sur les réseaux sociaux et mondes virtuels hyperconnectés. L’être humain demeure décidément bourré de contradictions.
E.R.