Mobilité en métropole : point d’étape


La question du transport et de la circulation est fondamentale, tant pour la facilité des déplacements que la sécurité, mais aussi pour la réduction des gaz à effet de serre. La métropole d’Orléans maintient l’effort.
Le transport dans la métropole orléanaise, comme dans toutes les grandes villes de France et de Navarre d’ailleurs, est une question prioritaire. Les bus électriques entrent peu à peu en fonction, tandis que le vélo essaie de se faire une place dans le concert des moteurs thermiques. Orléans annonçait il y a quelques jours, l’arrivée les nouveaux bus full hybrides. Vingt-trois ont été commandés en 2021 et entrent progressivement en service depuis la fin décembre. Selon les calculs, ces véhicules articulés devraient permettre de réduire de 25 à 30% les émissions de gaz à effet de serre, en comparaison des bus thermiques.
« Full hybride veut dire que le bus roule un peu moins de 100m en tout électrique, explique Romain Roy, vice-président en charge des transports. C’est-à-dire lorsque la vitesse est inférieure à 19km/h, par exemple en arrivant et en repartant des arrêts de bus ».
Ces bus de 150 places sont équipés des dernières technologies d’aide à la conduite : caméra de recul et pour couvrir les angles morts, système anticollision frontale, et même un système de priorité aux feux tricolores.
Au total, c’est un investissement de 12,5 millions d’euros que réalise Orléans Métropole.

Le retour en grâce de TAO
De janvier à novembre 2021 inclus, 25 millions de voyages ont été réalisés sur le réseau de transports publics TAO (Transports de l’Agglomération Orléanaise), soit une hausse de 20% par rapport à la même époque en 2020, période de pandémie complexe. Le tram totalise à lui seul 14 millions de voyages, soit une hausse de 17% par rapport à 2020 ; et donc 10 millions de voyages effectués en bus, soit là aussi une hausse de 26% par rapport à 2020. Il faut toutefois relativiser ces chiffres, puisque pour l’un comme pour l’autre, ils sont encore en moyenne 25% inférieurs à ceux de 2019.
Ce qui est notable par contre, ce sont les 98 000 voyages réalisés en transport à la demande, soit une hausse de près de 40% par rapport à 2020 et même 42% par rapport à 2019. Cela dénote à la fois le besoin d’un mode de déplacement à la carte, et le fait que les personnes âgées notamment, ne se déplacent qu’occasionnellement, ce qui n’oblige pas à affréter des bus quotidiens qui restent souvent vides.

Et le vélo dans tout ça ?
Cette année, son utilisation en ville a progressé. Pour être précis, 132 818 locations de Vélo+ ont été enregistrées, soit une hausse de 32% par rapport à 2020. La métropole, qui souhaite par tous les moyens faire progresser cette pratique, a même dénombré une moyenne de 3 900 cyclistes qui franchissent la Loire chaque jour !
Pour développer l’usage du vélo, Orléans Métropole reconduit et élargit même son dispositif d’aide à l’achat de vélos à assistance électrique, les VAE, ainsi que de vélos dits cargos, à 2 ou 3 roues que l’on voit toujours plus nombreux dans les rues. La métropole offre jusqu’à 300€ d’aide pour l’achat d’un vélo à assistance. Le principe fait mouche puisque 588 personnes ont déjà succombé. Parallèlement, vingt-et-un « ateliers vélos » éphémères ont été organisés et grâce à cela 670 vélos réparés.

Encore un effort
Le vélo, c’est bien, mais encore faut-il pouvoir rouler dans les rues encombrées. Outre le fait que toutes ou presque sont désormais empruntables à contre-sens, la métropole revendique la création de 7,6 km d’itinéraires cyclables, et l’aménagement ou la pérennisation des deux kilomètres et demi de voies qui avaient été installées durant le premier confinement.
« C’est bien, admettent les usagers réguliers, mais encore trop peu, et surtout, pas suffisamment isolés et donc sécurisés pour se sentir vraiment protégé ». Alors bien sûr, si les parents ont encore du mal à utiliser leurs vélos, ils rechignent à laisser leurs enfants aller seul à l’école. Cette génération de citoyens aura-t-elle bientôt le loisir de se déplacer proprement et en sécurité ? La métropole y travaille…
Stéphane de Laage
www.orleans-metropole.fr