Millet et Fils change de tête


C’est en juillet dernier que Philippe Hubert, le boss des établissements Millet et Fils depuis 2002, a laissé son bureau à son désormais ex-salarié Jérôme Guillemot.
Depuis la signature du contrat, Philippe a continué à venir sur le site de l’entrepise pour faire en sorte que la passation de pouvoir se passe pour le mieux, comme l’avait fait avant lui, en 2002, son prédécesseur. La transition se fait donc en douceur, entre gens qui se connaissent, s’estiment et travaillent ensemble depuis de nombreuses années.
C’est au moment de fêter les 80 ans de l’entreprise, voilà deux ans, que Philippe Hubert avait émis l’idée de passer la main histoire de vivre autre chose et surtout de retourner à ses premiers amours forestiers. Dans le même temps, pour Jérôme Guillemot, l’idée « d’avoir ma propre entreprise » avait commencé à faire son chemin. Après cinq ans sur Châteauroux, puis douze ans chez Millet et Fils, de sucroit conducteur de travaux et déjà responsable de l’activité Espaces Vert, l’un des deux « mamelles » de la société avec la partie travaux publics, auxquelles il faut ajouter la filiale « Jardins-services », Jérôme avait la connaissance du secteur et de la société vierzonnaise. Il avait vécu, avec son ex-patron désormais, les bons et les mauvais moments, des réductions d’effectifs pour arriver à l’équilibre actuel et atteindre la quarantaine de salariés. Une lettre d’intention plus tard, fin 2018, et la phase finale de la transmission pouvait démarrer.

Trois mois d’accompagnement
Au bout de ces trois mois d’accompagnement, dans quelques jours maintenant, Philippe Hubert va se consacrer à sa formation de base, la sylviculture, et conduire l’entreprise Perrin Sylviculture. L’entité compte huit salariés répartis en région Centre-Val de Loire et Limousin. Il aura aussi tout le loisir de poursuivre d’autres activités au sein de la chambre de commerce et d’industrie du Cher, où il est élu, mais aussi comme président du Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) Alisé Berry, de s’occuper de vignes, un de ses dada, et aussi d’athlétisme, il est président du VVF Athlé qui regroupent les athlètes de la couronne vierzonnaise. Pas de quoi s’ennuyer donc …
Quant à Jérôme Guillmot c’est vers les possiblités de développement que son esprit se tourne. « Je sais d’où je viens. J’avais plus envie d’apporter mes idées que de devenir patron… Cela dit, nous avons stabilisé nos activités mais nous avons aussi un problème de ressources humaines, particulièrement en encadrement. D’autant que nous avons l’objectif d’ouvrir une antenne dans l’Indre. Si possible à Châteauroux » assure-t-il. Un secteur berrichon qui pourrait évoluer positivement et où l’entreprise a d’ores et déjà posé des jalons avec, par exemple, l’aménagement de la place Gambetta dans la capitale de l’Indre, inaugurée en juillet dernier.
F.S.