Laëtitia Vauquelin rêvait de pouvoir proposer un hébergement insolite. Son souhait est devenu réalité en acquérant la toue aperçue dans le dernier film de Nicolas Vanier.
« La simplicité est la sophistication suprême », selon Léonard de Vinci. Sensation confirmée, une fois les deux pieds sur le bois de l’embarcation de Totoche, au calme par intermittence rythmé par les joyeux cancanements d’un couple de canards, en guise de comité d’accueil. Totoche, c’est le personnage de gentil braconnier légèrement bougon campé par François Cluzet dans le long métrage « l’école buissonnière » de Nicolas Vanier, sorti dans les salles l’an passé. A l’écran, l’homme des bois vit dans une cabane flottante, montée de bric et de broc, amarrée en bord de rivière en Sologne. Et de la fiction si impalpable à la vie bien tangible, il n’y a parfois qu’un pas : celles et ceux qui ont pu voir le bateau sur l’image peuvent aujourd’hui dormir à l’intérieur. Ladite cabane est désormais à quai sur les hauts de Mennetou-sur-Cher, rue des Genêts transformée en chambre d’hôtes pas comme les autres, grâce à Laëtitia Vauquelin. « J’avais depuis longtemps l’idée de créer un hébergement insolite, » explique la jeune femme de 35 ans. «J’ai saisi l’opportunité. J’ai essuyé plusieurs refus puis la production dru film a accepté de me la vendre. » Après quelques menus travaux, la construction flottante délaissée par les caméras ayant quelque peu pris l’eau, la toue cabanée de Totoche amorce une seconde vie sur les bords d’un étang paisible. «Les gens qui passent une ou plusieurs nuits ici, en duo (*), viennent en premier lieu pour se reposer, » précise Laëtitia Vauquelin qui possède également un gîte en plein coeur de la cité médiévale de Mennetou. Chose aisément compréhensible, au regard de l’environnement ambiant constitué de forêt, d’étendue d’eau, de brebis et donc de canards. De moustiques aussi, mais quel luxe d’enfourcher un vélo et de profiter de la nature, de taquiner le poisson, de disposer de commodités privatives à la décoration hors du temps, à deux pas de là. De vraies vacances en somme. Ou l’opportunité de décompresser et de s’enfermer dans sa bulle, comme dans un film, loin de l’agitation perpétuelle du monde, avant le retour au train-train quotidien.
E.R.
(*) 110 euros par nuit pour 2 personnes maximum, avec petit déjeuner.
Réservations ouvertes jusqu’à la fin du mois de septembre 2018 ; reprise de la saison en mai 2019.
06 59 27 66 16. Facebook La Ferme du Monestois.