Bourges
C’est le cabinet d’architectes Ivars et Ballet qui présentait cette maison de la culture new look. Figurant parmi les toutes premières agences d’architecture de la Région Centre, elle vient donc d’être lauréate du concours de maitrise d’œuvre de cet équipement, auquel avaient répondu plus de 200 candidats.
Les architectes Tourangeaux présents à Bourges ont détaillé ce que sera cette nouvelle maison où la culture devrait retrouver sa place de choix non loin d’ailleurs du site historique de celle que le ministre Malraux inaugurait officiellement en 1964 : la première du nom. A proximité également de l’école nationale de musique et de danse, fruit aussi du travail des mêmes architectes. D’ailleurs, c’est ce que faisait remarquer J.C Ballet dans ses explications et surtout dans la précision de ce que sera cette implantation urbaine : un lieu avec du sens : « c’est un projet marqué par l’histoire et cet ouvrage puise dans sa position intermédiaire sur la place Séraucourt dominée par le château d’eau et à mi chemin entre l’ancienne maison de la culture et l’école nationale de musique et de danse, l’idée d’un bouclage du parcours culturel que cette implantation nouvelle suggère… » Vues en 3D à l’appui l’architecte poursuivait avec toujours au cœur de cette construction, la volonté de créer ce lieu qui est du sens. Il insistait sur le fait que l’édifice culturel berruyer soit véritablement en symbiose avec l’espace actuel et le valorise. C’est ainsi que des arbres seront replantés notamment rue Jean Bouin en partie basse de la maison de la culture qui va prendre une toute autre allure.
Un bâtiment vivant
Posé sur un socle de béton qui le cale dans la pente, il est de forme rectangulaire, intégralement couvert de verre sur sa périphérie qui offre en transparence, des vues sur les volumes qui abritent les différentes fonctions de l’équipement. Les façades sont mises en valeur, notamment les plus publiques. L’attraction de cet extérieur sera la qualité extrême des vitrages, source d’économie d’énergies, notamment versant ouest, donnant un effet de serre en hiver pour réchauffer le hall. Autre originalité et de poids, ce sont des « voiles » de béton ajourés tout autour de la façade, sortes de « pendillons » bordant la scène d’un théâtre. L’idée est bien de rendre ce bâtiment équipement « vivant » qui traduit l’idée de « foisonnement artistique et culturel » en le transcendant. Lieu fonctionnel, adapté aux techniques d’aujourd’hui, accueillant et qui favorise les rencontres artistes/public. L’accessibilité pour tous a été évidemment bien pensé, la signalétique sera elle aussi parfaitement étudiée. A noter que les petites salles seront accessibles de plain-pied. Ce projet va permettre à la Maison de la culture de conserver son label de scène Nationale. Elle restera un lieu de production et de diffusion de la création artistique contemporaine dans le domaine du spectacle vivant. Pluridisciplinaire, cette maison accueillera : Théâtre, musique, danse, arts de la piste.
(Sources : cabinet Ivars et Ballet).
Jacques Feuillet
Cet équipement culturel a obtenu un large rassemblement de partenaires financiers et l’on se souvient de la visite à Bourges de Fleur Pellerin alors ministre de la culture, venue soutenir expressément ce projet culturel majeur pour Bourges. Coût estimé de l’opération : 36ML TTC
Fiche technique :
Grand théâtre : 700 places
Petit théâtre : 200 places avec gradins rétractables
Espace animation-médiation : 100 m2, dédié notamment à l’accueil des scolaires.
Salle de répétition : 16/25 m
Hall permettant d’accueillir des expositions
Cinéma : 2 salles de 160 et 120 places
Restaurant : capacité 60 couverts