L’agence d’attractivité de Loir-et-Cher « Be LC » met en avant des entreprises et passionnés depuis le 8 et jusqu’au 22 novembre via dix portraits qui vont s’afficher dans les rues et sur les abribus. Cette opération a été détaillée par la nouvelle présidente Catherine Lhéritier et surtout, la directrice Karine Gourault a par ailleurs accepté de s’expliquer pour mettre fin une bonne fois à toute polémique du passé.
Neuf portraits individuels de collaborateurs, un portrait croisé, 5 entreprises partenaires, et 269 affiches réparties sur l’agglomération de Blois, à Vendôme et Romorantin, et plus largement dans tout le département via le réseau bus du Conseil départemental 41. Les dix portraits sont également apposés en façade de l’Hôtel du Département, place de la République, à Blois pendant ce mois de novembre. Enfin, une campagne de communication digitale complètera sur le site web loiretcher-attractivite.com,
les médias sociaux (Facebook, Instagram et Linkedln) et sur des bannières presse en ligne. Les métiers sont divers et variés sur les posters, les personnalités aussi : Aurélie, responsable d’agence Crédit Agricole Val de France à Blois; Maxence, conducteur de four à la biscuiterie St Michel à Contres; Cédric, responsable méthodes maintenance à la chocolaterie Poulain (groupe Carambar&Co) à Villebarou; Marie, psychomotricienne à l’Ephad La Bonne Eure à Bracieux; Btissam, créatrice et dirigeante de “Cake concept” à Blois…. L’agence d’attractivité de Loir-et-Cher “Be LC” aura déboursé 35 000 € pour cette réalisation d’envergure. “Cela répond à trois objectifs : faire prendre conscience de la qualité des emplois et employeurs sur le territoire, puis accroître le sentiment de fierté et d’appartenance aux entreprises et établissements du Loir-et-Cher, ” a commenté lors d’une conférence de presse le 9 novembre la présidente, Catherine Lhéritier. “Il s’agit de plus de valoriser le territoire dans lequel évoluent les entreprises, collectivités, associations, institutions et leurs collaborateurs. » Après avoir quitté Paris, l’un des mannequins sur l’affiche, Btissam Gredat, a confirmé sa fierté de vivre avec son mari dans ce département et d’y avoir implanté leur salon de thé “Cake concept” rue Basse à Blois. En plus de ravir les papilles, elle alimente même régulièrement un compte Instagram “La Petite Blésoise” qui cartonne, preuve supplémentaire de son attachement territorial. Cette campagne a même permis la naissance d’une gourmandise signée par deux poids-lourds loir-et-chériens, une tablette au chocolat noir extra Poulain, parsemée de galette St Michel. Il fallait y songer, une bonne idée !
Derrière les portraits, stopper le feu Perruchot et avancer
Après les sourires et la parenthèse doucement sucrée, il faut entrer dans le dur et oser aborder les sujets un peu plus salés. Une assemblée générale de « Be LC » s’est déroulée sans médias conviés il y a environ un mois. Pourquoi ? Peut-être une crainte que la presse pose la question sur l’ex-président Nicolas Perruchot, supposé devenir consultant de l’agence pour 5 000 € par mois, plus un chauffeur alloué ? « Catherine Lhéritier a été désignée, non pas suite aux histoires, mais dans le cadre de la nouvelle mandature, désignée par le président du Département, Philippe Gouet. Et oui, nous avons réalisé cette AG entre nous pour plus de sérénité car tout cela finit par être irritant ! Tout est parti d’une interview que j’ai donnée au Canard enchaîné qui a déduit cette contre-vérité d’un article de Sweet FM, média de référence locale pour eux, où l’ancien président évoquait son futur rôle d’ambassadeur du département. Le raccourci est rapide ! C’est ridicule et infondé, » met les pieds dans le plat la directrice Karine Gourault, aux côtés de Catherine Lhéritier. «Nous avions une voiture de service que nous avons rendue au Conseil départemental, nous n’avons plus que des indemnités kilométriques, donc pas de chauffeur ! Quant au budget de l’agence, il était de 200 000 € pour 4 mois en 2020 car pour rappel, nous avons créé Be LC après confinement, en juillet seulement ! Il est monté pour 2021 à 555 000 € avec 500 000 € de subvention du Conseil départemental; dans l’Hexagone, dix agences bénéficient d’un financement de conseil départemental avec un budget bien plus conséquent autour des 700 000 € ! Donc, non, le budget n’a pas non plus bondi pour inclure l’ancien président. Nous ne faisons pas non plus de développement économique, nous ne distribuons pas d’aides… Le vrai dossier, c’est l’attractivité du Loir-et-Cher et notre agence est utile à tout le monde : entreprises, chambres consulaires, intercommunalités, etc. Il faut voir l’action plutôt que des dires politiques de bas étage.» Catherine Lhéritier insiste. “Le département vieillit et accuse des pertes d’emplois. Il en va de la survie de notre département de le rendre attractif; sinon il va régresser. Et l’agence Be LC est parfaitement dans son rôle, sur cette conviction. En toute transparence.”
Émilie Rencien