Loir-et-Cher Plutôt que la division, être “LC” ?


Ah les élections ! Peut-être est-ce l’effet pandémie qui exacerbe; force est en tout cas de constater que l’appel des urnes n’auront jamais autant favorisé les abstentions tout comme elles n’auront jamais autant aiguisé les appétits. De la chambre consulaire au département, même combat ?
La faim et tous les coups semblent permis. Y compris du côté de la main mise sur le fauteuil de la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher (CCI 41), où deux listes en cours de constitution semblent parées pour s’affronter lors du scrutin consulaire prévu en novembre (Marie-Noëlle Amiot (CPME, Confédération des petites et moyennes entreprises) d’un part, Paul Seignolle (MEDEF, Mouvement des Entreprises de France) d’autre part). Pour la troisième fois, en assemblée générale, l’actuel président, Yvan Saumet, qui ne souhaite pas se représenter, a par conséquent tenté de raisonner et calmer les ardeurs. “Je ne sais pas ce que certains d’entre nous cherchent. Ce qui est sûr et à ne pas oublier, c’est que nous sommes tous et toutes des chefs d’entreprises engagés, et il ne doit pas y avoir de divergences, » a-t-il exprimé le 31 mai à Blois, regrettant certains propos qu’il a jugé dans la presse déplacés relatifs à une histoire mêlant franc-parler légendaire de Patrice Duceau (ex-président de la CPME régionale), imprimerie liquidée et supposées harpies. « Ici, comme pour ceux qui s’engagent en politique, il y a plus de coups à prendre que de remerciements ! Mais on ne le fait pas pour soi, mais pour porter et défendre des idées et valeurs dans lesquelles nous croyons. C’est peut-être mon côté naïf : je suis pour l’union et non la division. Il faut trouver le moyen d’être ensemble pour faire avancer et être à la hauteur du territoire.”

La Côte d’Azur nous regarde !
En somme, tout simplement, sans s’écharper, penser et être “Loir-et-Cher” ? Cela tombe bien. En parlant d’histoires, le président du Conseil Départemental, Nicolas Perruchot, qui lui aussi en a essuyé ces derniers temps et qui n’est plus lui non plus candidat à quoi que ce soit, a narré le 31 mai, invité aux côtés de Yvan Saumet à Blois une autre aventure où ici, justement, l‘union semble créer la force d’attraction. Celle de l’agence d’attractivité de Loir-et-Cher qu’il préside depuis une année. Et qui se dénomme “Be LC”, soit de l’anglais au français : “être fiers du Loir-et-Cher » ! Un point commun entre CCI et Département. “Quand je parlais du Loir-et-Cher, souvent, on me citait tout de suite Michel Delpech, donc l’image de gens aux bottes vivant au milieu de bêtes sauvages ! Notre territoire n’est pas toujours perçu comme doté d’une identité réelle, alors qu’il fourmille d’atouts. Donc notre agence “Be LC” a opté pour un appel aux start-ups et une stratégie multi-canaux,” a raconté l’élu. “Et cela fonctionne car nous avons l’exemple de ce couple parisien, la famille d’Orso, qui vient de s’installer à Monthou-sur-Bièvre avec ses trois adolescents en quittant la capitale, avec le concours de “Paris Je Te Quitte”, un média de référence pour les Parisiens et Franciliens en recherche d’une mobilité régionale. Ils m’ont confié avoir notamment gagné un temps fou en terme de transports et de finances ! Sinon, pourquoi “Be LC” et de l’anglais ? Loir-et-Cher, c’est long et cela fait trop institutionnel; cet anglicisme, court, permet de nous démarquer et d’imprimer un dynamisme.” Depuis la Côte d’Azur, le maire LR de Cannes, David Lisnard, en a même conversé avec le président Perruchot, s’interrogeant plus particulièrement sur la manière qui permet au Loir-et-Cher d’ouvrir des hôtels cinq étoiles. Si la Croisette s’intéresse désormais à nous, et que les citadins n’ont plus peur de vivre au son du chant du coq, alors c’est en effet déjà gagné !
É. Rencien