C’était le baptême du feu du nouveau patron du Département le 2 septembre. Un marronnier : la rentrée, sa première en tant que président de la collectivité territoriale. Et la deuxième pour parents, enseignants et enfants avec le virus Covid.
« À l’école cole cole cole, on s’amuse, on court, en batifole… » Sur fond de contexte sanitaire perdurant, cette rentrée des classes 2021 se déroule sur un air moins léger qu’une chanson d’antan signée Dorothée. Ce qui n’empêche qu’elle se déroule pour le moment avec entraves et vaccination mais sans trop d’encombres en Loir-et-Cher. Le 2 septembre, au collège Joseph-Paul Boncour de Saint-Aignan-sur-Cher, pour l’arrivée des 6e, pas de souci particulier ni de craintes dans une organisation sanitaire désormais rodée et maîtrisée selon le principal Nicolas Galland. Et, au milieu des 492 jeunes qu’accueille ce site toute l’année, se trouvait un écolier pas comme les autres, Philippe Gouet ! Passée la boutade, le nouveau président du Conseil départemental a pu donner quelques chiffres d’usage nichés dans son cartable de grand : 27 collèges publics gérés par le Département, 282 agents et 13 500 élèves au total; 1 832 € dépensés et assumés par an et par élève en Loir-et-Cher contre 1 400 € pour la moyenne nationale. Qui dit rentrée, dit projets. Parmi ceux-là, le président Gouet a mentionné les traditionnels travaux dans ces établissements scolaires avec une attention particulière sur les circuits courts et le développement durable. À Saint-Aignan par exemple, la cantine fonctionne actuellement avec 40% de produits locaux. « La pandémie a freiné les choses mais l’objectif est de passer à 60/ 65 % sur l’ensemble des collèges, » a complété l’élu. « Notre but également est d’avoir, dans le cadre de notre agenda 2030, sur ce département l’un des parcs les plus modernes de bâtiments en France en termes écologiques. Ainsi, au rythme de 3 collèges par an, nous allons installer des panneaux photovoltaïques pour des établissements autonomes en énergie. »
Plonger dans le bain
Côté idées, le maire de Saint-Aignan, Éric Carnat, en a également dans son cahier. Hormis des travaux de parking au collège, histoire de plonger dans le bain de la rentrée de la tête aux pieds, la piscine de la commune, victime d’un incendie volontaire il y a deux ans, va réouvrir ses portes ce mois-ci, d’abord aux plus petits dans le cadre du plan national « aisance aquatique » mis en place par le Ministère des sports pour apprendre les bons réflexes et prévenir les risques de noyade (la ministre Roxana Maracineanu était venue en personne sur place en juin 2020 accompagnée du champion olympique, Alain Bernard, ndrl) puis aux scolaires et enfin, au public. Un pass activités accompagne l’ensemble pour permettre, en fonction du quotient familial, à toutes les familles d’obtenir un chèque déductible d’une prise de licence auprès d’une association (sports, culture ou loisirs) saint-aignanaise. Sans oublier un important pigeonnier (affublé d’un qualificatif peu sexy : il est contraceptif car destiné à une régulation douce, avec la Ligue de protection des oiseaux, d’une population de volatiles parfois envahissants), fabriqué par des collégiens de classe SEGPA (Sections d’enseignement général et professionnel adapté) de l’établissement précité, qui va incessamment être installé sur l’île-plage. Une fois n’est pas coutume, le mois de septembre rime avec bonnes nouvelles ! Même si les fermetures de classe reprennent à leur tour le chemin des écoles…
É.R.