Du fait d’une reprise d’actualité sanitaire, le département est passé à la TV. François Pesneau a en effet pris des mesures de retour du port du masque à l’extérieur, depuis la mi-novembre.
Prévenir plutôt que guérir. Le masque plutôt qu’un couvre-feu, voire pire. C’est la stratégie du préfet de Loir-et-Cher. « Depuis plusieurs semaines les indicateurs épidémiologiques Covid-19 traduisent une hausse des contaminations partout en France métropolitaine et en particulier en Loir-et-Cher, » a annoncé la préfecture. De fait, depuis le 15 novembre, le port du masque redevient obligatoire en plein air, pour toute personne de onze ans et plus, dans les communes de Romorantin et Vendôme, ainsi que dans le coeur de ville de Blois et les lieux denses (marchés alimentaires ou non, marchés noël, brocantes, vide-greniers, braderies, foires, fêtes foraines, manifestations défilés et cortèges…). L’appréciation n’est en sus plus laissée aux organisateurs : en dépit du contrôle du pass sanitaire, les masques ne doivent plus tomber mais rester sur les nez, que l’on soit dehors ou dedans. Idem pour les serveurs des restaurants, les salles de spectacle et de cinéma, les zoos, les châteaux, etc. Ce qui n’est pas une surprise car si on suit un brin l’actualité dans l’Hexagone, les Alpes-Maritimes avaient déjà sauté le pas quelques jours auparavant; une mesure qui avait attiré là-bas les foudres de certains élus, déplorant un manque de concertation. Dans le Loir-et-Cher, pas de lézard, le préfet s’est entretenu, préalablement au couperet, avec les maires des trois municipalités directement concernées. «Jeanny Lorgeoux (SE, Romorantin) et Laurent Brillard (Udi, Vendôme) ont validé cette nouvelle mesure qu’ils ont trouvé bonne et peu contraignante. Marc Gricourt (PS, Blois) était un peu plus dubitatif mais il a rapidement confirmé à son tour la restriction en phase avec le rebond viral, » a commenté François Pesneau en conférence de presse. « C’est une privation de liberté mais elle sert à sensibiliser les gens à continuer à respecter les gestes barrières, en plus de l’efficacité du vaccin. C’est une mesure qui possède effet d’amortisseur. Nous devons apprendre à vivre avec, le plus normalement possible. Il va nous falloir chacun composer avec ce satané virus à vie, ou du moins, un temps encore. La population doit elle-même se protéger, pour elle et aussi pour les autres.» Et pour rester dans une lourde actualité, un sujet qui n’est pas plus léger : l’élection présidentielle 2022. L’abstention demeure le risque, alors si une campagne de communication sera déroulée nationalement, des mesures d’incitation à se déplacer voter sont et seront mises en place localement. “Un nouveau dispositif pour la procuration existe. Il faut toujours se rendre au commissariat mais la démarche est facilitée : il faut remplir en ligne puis un code à 6 chiffres est délivré. Il suffit de le donner à l’agent, et c’est fait. Plus d’imprimé papier à renseigner, » a annoncé le préfet de Loir-et-Cher, en ajoutant. “De plus, au 1er janvier 2022, il sera possible de donner procuration à quelqu’un qui n’habite pas dans la même commune que la vôtre.” Les parents à Paris pourront par exemple voter ainsi pour leurs enfants à Blois. Le cas est extrême. C’est aisé mais il faudra toutefois là encore continuer à se déplacer pour glisser le bulletin dans l’urne…
É. Rencien