Loir-et-Cher : le Conseil départemental effectue sa rentrée, entre carpe diem et projets


Depuis le mois de mars, le train de la vie ordinaire a déraillé et est encore en partie à l’arrêt du fait de la pandémie Covid-19, et chacun doit s’adapter. Y compris les élus, à l’instar de Nicolas Perruchot, président de droite du Conseil départemental de Loir-et-Cher, qui continue de pousser les wagons un à un, au jour le jour.

La rentrée s’est bien passée mais dans l’instant, ce n’est pas comme avant. Qui aurait pu imaginer il y a un an en arrière que les collégiens seraient masqués ? Et pourtant, c’est bien devenu une réalité actée : pour ce e rentrée de septembre, le Conseil départemental (CD 41) a distribué 32 000 masques dans les 27 collèges publics et 10 collèges privés de Loir-et-Cher. Aussi, un système de désinfection par aérosol (concept soumis par une entreprise d’Indre-et-Loire, fabriqué en Irlande, recyclable, non invasif et connecté via un QR code pour la traçabilité) est expérimenté, jusqu’à la Toussaint, chaque fin de semaine dans toutes les salles de classe des collèges publics gérés par ce même département. Également, les traditionnels voeux du président Perruchot, prononcés en début d’année, dans la salle du Jeu de Paume à Blois, sont d’ores et déjà impactés car une réflexion sur une autre formule, “peut-être au même moment mais dans des lieux différents et séparés afin d’éviter des clusters”, est engagée. “Les soirées de remerciements aux soignants, infirmières, couturières, etc., dans un esprit festif, qui étaient prévues au Breuil ce mois de septembre, sont reportées,” a ajouté Nicolas Perruchot lors d’un point presse vendredi 4 septembre. “Quelques plans sociaux sont à venir, nous aurons sans doute une hausse des allocataires du RSA et je crains davantage de répercussions en 2021, mais je me refuse à être trop alarmiste. Il faut rester vigilant mais la vie doit reprendre son cours.” D’ailleurs, au passage, le grand débat de la santé initié en Loir-et-Cher, lancé en juillet avec le concours de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, en vue de trouver des solutions pérennes à des problématiques de soins qui ne datent pas du virus Covid-19, va incessamment sous peu être présenté au ministre Olivier Véran par l’ex-ministre Marie-Anne Montchamp, et ce schéma pourrait être généralisé dans toute la France. En attendant, plus de 400 avis ont été comptabilisés sur monaviscitoyen.fr, dans le cadre d’une enquête en ligne courant jusqu’au 15 septembre, avant la tenue d’ateliers à Blois, Bracieux, Noyers-sur-Cher et Montoire-Vendôme.

Peut-être bien que oui, peut- être bien que non

Comme le printemps et l’été passés, cet automne-hiver se profile, empli d’interrogations et de virevoltements, dans l’attente d’un vaccin ou d’un virus éteint. Néanmoins, de bonnes nouvelles ponctuent cette valse hésitante. Côté tourisme par exemple. Hormis l’hôtellerie de plein air qui aura pâti de l’absence de clientèle étrangère, les grands sites de la région (zoo de Beauval, châteaux de Chambord, Blois, Cheverny, etc.) ont tiré leur épingle du jeu contrarié. “Le mois de juin fut assez mou,” confirme Nicolas Perruchot. “Mais juillet et août se sont révélés bons, voire excellents. À voir la suite pour les chiffres de la fin de l’année, peut-être moins enjoués.” Toutefois, l’opération de gratuité, mise en place chaque année par le Conseil départemental, appuiera possiblement sur ce nombre d’entrées enregistrées : les habitants du Loir-et-Cher peuvent en e et pénétrer dans les murs des châteaux de Blois et Villesavin sans avoir un kopec à débourser (il suffit juste de réserver en ligne le billet d’accès offert sur departement41.fr), depuis le 5 septembre et jusqu’au 4 octobre. Le drive-in cinéma, installé de juin à août en plein champ dans l’enceinte de l’aéroport du Breuil, aura en sus séduit; les chiffres parlent d’eux-mêmes : 37 soirées et plus de 7 000 personnes accueillies (environ 200 spectateurs par session). Et puis, côté emploi, la plateforme “Job41”, née en 2017, continue de mettre efficacement en relation offre et demande : 3 784 personnes et 818 recruteurs y sont actuellement inscrits, tandis que 301 allocataires du RSA ont retrouvé un emploi (341 contrats, dont 84 CDI, ont été signés) entre janvier et juillet 2020, et ce n’est qu’un début car “Job41” est désormais ouvert à tous les demandeurs d’emploi et non plus aux seuls allocataires précités. La recette crée même des émules (Job18 est en train de voir le jour). En n, il convient de ne pas oublier un dernier dossier d’envergure, c’est-à-dire le train des élections à venir, notamment départementales, qui va entrer en gare dans quelques mois, a priori à la mi-mars 2021 – à en croire les dires du patron du CD41, qui sera présent par ailleurs au congrès de l’Udi à Vendôme les 11 et 12 septembre- même si la date exacte n’est pas vraiment tout à fait officialisée. Et ça, ce sera un rail d’instabilités de plus parmi d’aucuns à appréhender pour le wagon du président Perruchot, face aux appétits des opposants déjà sur le quai, mais ça, ce sera une autre histoire à dérouler ultérieurement… Quant au choix du nouveau logo identifiant le Loir-et-Cher, qui avait fait l’objet d’une consultation publique en 2019, dans la foulée, l’affaire est repoussée à plus tard là aussi. Carpe diem…

É. Rencien