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Loir-et-Cher : La santé avant tout : neuf mesures au chevet

Le nouveau président du Conseil départemental de Loir-et-Cher avait assuré dès sa prise de fonctions en juillet 2021 que la santé des citoyens figurerait parmi ses priorités. Après une longue mise en place du fait de querelles politisées filandreuses, la promesse sur sa feuille de route semble prendre le bon chemin. Pour preuve, la présentation d’un plan en session départementale le 7 mars à Blois.
Si la solidarité avec l’Ukraine attaquée militairement par la Russie a occupé les esprits des élus dès le début des débats enfin ouverts à la presse, le dossier « Le 41 en bonne santé » a accaparé les échanges en fin de séance plénière le 7 mars. Dans la continuité du Grand Débat de la Santé en Loir-et-Cher de 2020 sous l’ère Nicolas Perruchot, le plan, exposé par Philippe Gouet, pour la période 2022-2028, et pesant près de 10 M € d’investissement, comporte 9 axes stratégiques afin de “lutter contre la désertification médicale et valoriser les territoires ruraux auprès des professionnels de santé.” Parmi ces pistes d’action, la création d’un emploi de chargé de mission Santé pour la prospection et le marketing territorial auprès des professionnels de santé; la mise en place d’une stratégie digitale offensive afin que Be LC Agence d’Attractivité puisse démarcher des professionnels de santé; le soutien à la primo-installation de jeunes praticiens (cette aide, assortie d’une convention d’obligation d’exercer sur le territoire pendant 3 ans, prendra la forme d’une bourse de 12 000€, versés sur les 2 dernières années d’étude, à raison de 500€ mensuels, pour les internes de médecine générale ; 6 000€, versés sur leur dernière année de formation, à raison de 500€ mensuels, pour les étudiants paramédicaux); l’aide à l’achat de matériel pour la première installation des professionnels de santé libéraux (aide pouvant, le cas échéant, atteindre 20 000 €); la création d’un pack « Merci Doc’ » à destination des maîtres de stage sous forme de gratifications pour 2 personnes pour des évènements de prestige sur le territoire.

Patients en difficulté versus enfants gâtés ?
Au milieu des autres visées de ce bouclier “Santé 41”, il sera noté également le projet d’une aide à la création et à l’extension du réseau des maisons de santé ou structures de soins sur l’ensemble du territoire (le Département offrira la possibilité de se porter garant des emprunts professionnels auprès d’organismes bancaires); le développement comme la pérennisation du soutien aux dispositifs PAÏS et SOS Docteur; le développement des dispositifs de télémédecine et de télé-expertise sur le modèle déjà mis en place à la maison de santé de Suèvres; l’étude d’un projet de cabinet médical ambulatoire en milieu rural en partenariat avec le Conseil départemental d’Indre-et-Loire; la construction d’un nouveau campus universitaire pour attirer les jeunes en Loir-et-Cher; la mise en place dans les collèges d’ateliers de prévention des troubles posturaux du rachis et d’ateliers de nutrition. La litanie n’a pas empêché l’un des vice-présidents de l’assemblée, Philippe Sartori, médecin à Noyers-sur-Cher, de jeter un pavé dans la mare déjà bien sèche. La surenchère des territoires pour attirer à tout prix des médecins généralistes et spécialistes produit effectivement parfois l’effet inverse escompté. Si le Loiret promet plus de dot dans la corbeille de la mariée par rapport aux Bouches-du-Rhône qui donnent plus que la Creuse et la Lozère, etc. L’effet peut s’avérer vicieux, au lieu de vertueux.“Gardez à l’esprit que ce sont des enfants gâtés. Quand je me suis installé en 1984, je n’ai rien eu de tout ça et cela ne m’a pas empêché d’exercer mon métier!” a déploré l’élu. “La concurrence entre départements créent des ponts d’or, il faut ça pour avoir des médecins aujourd’hui. Nous manquons ici cruellement de dentistes et d’orthophonistes. Les gens à force ont une bouche…” Tandis que les professionnels de santé affichent des appétits aiguisés, donc. Mais si la santé va, plus l’appétition, tout va, non ?

É. Rencien

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Quand Guillaume Peltier retourne au collège …
Même s’il n’a bronché mot lors de la session au département du 7 mars à Blois, alors que c’était attendu au regard de son passé d’ancien maire LR de Neung-sur-Beuvron, Guillaume Peltier, aujourd’hui député et conseiller départemental, porte-parole d’Éric Zemmour, a préféré à nouveau s’exprimer via ses réseaux sociaux. Il écrit en ligne, en mêlant politique locale et nationale évidemment : “Neung-sur-Beuvron aura bien son nouveau collège pour nos trois cents familles solognotes. Nous l’avions promis, c’est enfin voté. Je m’y étais engagé en tant que maire (..). Je regrette que quelques élus d’opposition amis d’Emmanuel Macron se soient abstenus, évoquant même la possibilité de fermer notre collège et de « répartir nos enfants ailleurs » : quel mépris de la France rurale et quelle méconnaissance de la vie quotidienne de nos familles… Voilà où nous mèneraient les amis d’Emmanuel Macron : le déclin de la France rurale qui mérite pourtant notre implication pour la faire connaître, la défendre et la promouvoir. Jamais je ne céderai face à ces politiciens qui nous méprisent et connaissent si mal nos campagnes et nos modes de vie. Heureusement, grâce à notre implication, celle de Philippe Gouet et de Nicolas Perruchot, celle des élus de la majorité, le bon sens l’a emporté nettement et c’est une nouvelle victoire pour la Sologne.” Les élus d’opposition, en particulier Michel Fromet (DVG, groupe Loir-et-Cher Autrement), qui avait questionné les “13,5 millions d’euros pour 300 élèves” et suggéré à la place “d’interroger la carte scolaire pour essayer de trouver une alternative moins chère pour notre collectivité », apprécieront une verve à laquelle ils sont somme toute habitués.
É.R.