Jacqueline Gourault et Marc Fesneau ont signé le 19 avril dans les murs du Conseil départemental, à Blois, l’accord départemental du plan de relance national. Histoire de se projeter et espérer.
La litanie chiffrée a été déclamée de bon matin, un lundi, par deux membres Modem du Gouvernement, locaux de l’étape, bien connus en loir-et-Cher, respectivement ancienne maire de La Chaussée-Saint-Victor et ex-édile de Marchenoir, à tel point qu’on peut oublier parfois leurs titres de ministres, tant ils sont comme à la maison avec la presse quand ils se déplacent en terre connue. Aux côtés de Nicolas Perruchot, président du Département jusqu’au scrutin du mois de juin, Jacqueline Gourault et Marc Fesneau, accompagnés du préfet du 41, François Pesneau (à une lettre près…), ont signé le document officiel le mois dernier. Dans le détail des nombres énumérés donc, dans le cadre de ce plan France Relance, au 15 avril,
97 910 249 € étaient engagés au niveau du Loir-et-Cher, soit 11% du total régional. Dans la précision encore, sur cette somme globale, 26 638 711 € sont dédiés au volet « écologie”; 58 376 965 € concernant le dossier “compétitivité”; 12 894 573 € sur le volet « cohésion”. Une vingtaine d’entreprises sont de plus devenues lauréates dans le cadre des différents appels à projets (AAP,) inscrits dans l’horizon de cette fameuse relance : A2V, Transmanut, Le Triangle, Axe Systems, Aircos, Goyer, Danube, Barbosa, Biscuiterie de Chambord, Barat, SRT Microcéramique, Chiesi, Emka, Barbas et Plailly, Precicast, Ermeto, Texpart technologie, IDI Composites, Duncha, Caillau, Delphi. Sans oublier les laboratoires CDM Lavoisier, (nous en avons déjà parlé dans nos colonnes,) pour un projet d’augmentation de la capacité de production et de stockage de médicaments injectables. Des Contrats de relance et de transition écologique (CRTE) sont envisagés ; les contrats “Petites villes de demain », ou encore “Action Coeur de Ville” (à Romorantin, Blois, etc.), seront par ailleurs intégrés dans cette machine de relance de guerre, sans omettre des accents renforcés sur la fibre et le très haut débit, la culture, le tourisme à vélo ainsi que les marques spécifiques Sologne et Val de Loire, etc. “Nous territorialisons pour relancer, c’est plus efficace,“ a naturellement martelé la ministre Gourault (puisque chargée de la cohésion des territoires). “Le but est de rendre plus lisibles les politiques publiques de l’État. Nous partons des volontés locales pour éviter la fracture territoriale. » Tout arrive pour qui sait patienter, et le Gouvernement n’étant pas totalement sourd, surtout en amont de périodes électorales dont la capitale surviendra en 2022 pour la tête de l’État, les territoires sont caressés dans le sens du poil et même désignés partenaires. Les paroles semblent faire émerger des actes et de fait, dans l’attente de la loi 4D (« différenciation, décentralisation, déconcentration et décomplexification », signée (CQFD) Jacqueline Gourault, les collectivités ne demeurent pas en reste dans le coup de pouce d’en haut en période covidée dans leurs projets.Merci qui ? Le coronavirus ! Enfin, chacun se serait volontiers passé d’euros concédés inhérents à un virus qui est loin de l’image d’un Père Noël adoré…
É. Rencien