À 31 ans, cette originaire de la région parisienne succède à une autre précédente trentenaire, Charlotte Bouzat, à la préfecture de Blois. Rencontre.
La nouvelle directrice de cabinet, sous-préfète, n’a pas fait l’ENA mais khâgne et hypokhâgne, puis le Celsa, École des hautes études en sciences de l’information et de la communication à Neuilly-sur-Seine, qui forme des apprentis journalistes mais la preuve, pas que. “J’ai vite compris que je ne voulais pas devenir professeur et je suis vite devenue attachée parlementaire à 20 ans, à côté de mes études.” Une rencontre avec un certain député, Olivier Faure (PS), notamment, lui aura mis le pied à l’étrier. Son CV relate des fonctions de conseillère parlementaire et de cheffe de cabinet dans divers ministères, de l’Intérieur et du Travail en particulier, aux côtés de Christophe Castaner (LREM) et Élisabeth Borne s’il-vous plaît, lui ayant fait vivre et traverser en direct la crise des Gilets jaunes et la pandémie. La jeune femme, qui prend donc à Blois ce printemps son premier poste dans l’administration préfectorale suite à un tour extérieur (voie de promotion interne, sorte de concours avec dossier et audition devant un jury, ndlr), connaît de plus la région Centre-Val de Loire car elle confie avoir beaucoup arpenté ses châteaux grâce à ses parents issus de milieux qu’elle qualifie d’“assez précaires”. « Je n’étais pas revenue depuis 5 ans ici du fait de mes occupations professionnelles. Mais je me souviens très bien. Dommage que le château de Saint-Aignan soit privé et non ouvert au public, je me souviens qu’il est visuellement magnifique. J’avais par contre visité le château royal de Blois. Et puis, j’aime la gastronomie et les vins, et cette région est fort bien pourvue à ce niveau!” Pour finir, nous avons soumis une petite question à Clémence Lecoeur : c’est une femme et elle reprend le flambeau après une femme; existe-til des avancées à ce sujet dans l’affectation de ce genre de postes en vue et à haute responsabilité ? “Oui, tout à fait, et cela pousse parfois les femmes à s’engager,” répond-elle. “Même si attention, il n’y a pas pour autant de système de discrimination positive. On ne met pas une femme parce qu’elle est de ce sexe. On tient compte des compétences avant tout. D’ailleurs, pour ma part, je ne fais pas de case masculin ou féminin; je préfère parler de collègues !” Avec sourire et bonne humeur communicatives, la directrice de cabinet s’attèle déjà à divers dossiers, parmi lesquels elle liste pour priorités, sécurité routière et délinquance, sans oublier une thématique qui lui tient foncièrement à coeur, la lutte contre les violences intrafamiliales
É. Rencien