Loir-et-Cher – Plus FM en marche vers Sweet FM Centre


La radio loir-et-chérienne Plus Fm, installée dans le paysage médiatique local depuis 25 ans, entre dans le giron du groupe sarthois Sweet Fm, cédée par Humanis son propriétaire. Une étape importante, un tournant même mais qui se veut en douceur. L’équipe en place est conservée. Info de proximité et info trafic, divertissements, jeux, sports et musique sont au programme de la nouvelle radio.

À partir du 3 juillet, bye bye « Plus Fm », bonjour « Sweet Fm Centre ». La radio du Loir-et-Cher, née il y a 25 ans, adossée au groupe de prévoyance April qui deviendra Humanis, va opérer une petite révolution. « Nous sommes à la croisée des chemins… L’objectif est atteint : Plus Fm est un média de référence dans la vie locale. Mais il y a des défis technologiques à relever : le passage à la radio numérique terrestre notamment. Nous souhaitons donner un futur durable à la radio, et un avenir pour les salariés », explique Alexandre Siné, secrétaire général du groupe Humanis et président de Plus Fm.

Pascal Gaultier

 Très convoitée – plusieurs propositions de reprise étaient sur la table – c’est finalement Sweet Fm, radio voisine de la Sarthe, forte de ses 12 fréquences et de ses 100.000 à 110.000 auditeurs quotidiens, ses 17 salariés dont 7 journalistes en CDI et encartés, qui remporte le marché. La passation de pouvoir avait lieu jeudi 22 juin à Blois dans les studios de Plus Fm, en présence de Wilfrid Tocqueville directeur de Sweet Fm, et de Pascal Gaultier, qui dirige Plus Fm depuis 1990. « C’est le fruit d’une réflexion de 18 mois », explique-t-il ajoutant que pour lui, « c’est un épilogue à titre personnel. Je suis parfaitement serein, c’est un beau projet, la radio est entre de bonnes mains. Ça n’est ni un repli, ni un recul mais une ouverture de la radio ».
Informations de proximité, promotion de la vie locale, participation évènementielle : tout ce qui faisait jusqu’alors l’ADN de Plus Fm va continuer avec Sweet Fm Centre. En élargissant le champ à l’info trafic (routier et ferroviaire), des divertissements, des jeux lors de séquences d’animation. De 4h30 de programmes locaux quotidiens, l’ambition de l’équipe dirigeante de la radio sarthoise – qui a démarré sa vie modestement il y a 30 ans à la Ferté-Bernard sous l’étiquette Radio Val d’Huisne – est de proposer 15 heures d’antenne locale, de 4 heures du matin à 19h. « L’idée c’est de rester ancré au territoire, en s’appuyant sur l’existant des deux journalistes présents. Les séquences d’infos seront plus courtes, mais plus fréquentes », ajoute Emilien Borderie, rédacteur en chef. Un renforcement de l’équipe pourrait être à l’étude, eut égard à la grande amplitude horaire proposée, et aux ambitions de couverture de l’information, des rencontres sportives, l’organisation de concerts gratuits, d’évènements locaux, d’émissions délocalisées dans le département : « On cherche encore, on en discute, avec l’équipe en place » glisse Wilfrid Tocqueville. Pascal Gaultier accompagnera le changement, avant d’intégrer complètement le groupe Humanis, pour une fonction dont il n’a pas donné d’éléments d’informations. Trois commerciaux dont deux en cours de recrutement prendront part à l’aventure Sweet Fm Centre, radio locale de catégorie B qui ne reçoit aucune subvention de l’Etat – contrairement aux radios associatives privées – et ne vit donc que de la publicité et des partenariats.

F.Sabourin