ASSOCIATION Pour la 29e année consécutive, les membres de l’œnophile club de Touraine accompagnés de leurs épouses et sous la conduite de leur président Jean-Paul Trottignon se sont réunis en assemblée générale. Ce club d’amateurs passionnés composés d’anciens professionnels du secteur viticole (œnologues, vignerons ou techniciens ainsi que d’autodidactes éclairés) concrétisent une année de réunions mensuelles consacrées à l’étude de notre grande cave viticole de France.
Après avoir visités depuis la création du club de nombreuses régions, leur choix 2018 s’est porté sur une des plus représentatives : le Beaujolais Nord et Sud (96 communes réparties entre 2 départements Saône-et-Loire et Rhône) et plus particulièrement sur les appellations spécifiques des 10 grands crus du terroir ainsi que du beaujolais et beaujolais- village situé dans la zone nord, la ville de Villefranche-sur-Saône marquant la séparation entre les deux territoires. Que de noms évocateurs (chiroubles, juliénas, moulin à vent, brouilly, etc.)
L’avènement du vin primeur ou nouveau dans cette région le 3e jeudi du mois de novembre a un peu pris le dessus commercialement sur les crus spécifiques. Après avoir entendu le résumé des activités de l’année écoulée par l’historien du club (le gars Pierre avec son parler du terroir, sa moustache et sa gouaille tourangelle), c’est avec modération pour les dégustations et en connaisseurs que les échanges techniques avec les différents professionnels choisis pour des visites de 2 heures environ sur chaque domaine ont permis de constater les nouveaux efforts déployés par ceux-ci pour mettre en avant leurs productions. Le millésime 2 018 risque d’être exceptionnel après les mésaventures climatiques des autres années avec des raisins présentant une maturité déjà bien avancée.
Après avoir pendant 3 jours parcouru cette grande cave à vins et ses paysages fabuleux alliant visites de vignerons et loisirs gastronomiques, c’est avec regret que les membres de ce club se sont quittés.
« Les vins français sont d’une telle variété et d’une telle splendeur que c’est presque une activité culturelle de les goûter et n’abusons de rien sauf de la modération » selon Fernand Sieburg.