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L’hôpital de Vierzon sur de bons rails ?

Nicolas Sansu, maire de Vierzon, avait invité Vierzonnais et personnels hospitaliers à une réunion publique d’information. La quatrième en un mois mais mercredi 3 juillet, la problématique était différente.
Se retrousser les manches sur le chemin du rebond tout en restant lucide, voilà en résumé les préconisations de Nicolas Sanu lors de cette réunion. “Nous sommes sur le chemin du rebond, nous allons monter les marches une à une et si nous en sommes là ne l’oublions pas, c’est parce que nous avons refusé que l’on nous fasse dégringoler l’escalier voilà quelques mois. La rencontre que j’ai eu avec le nouveau directeur de l’ARS, M. Habert, a permis de confirmer que le périmètre de l’offre de soins de l’hôpital serait entièrement préservé, c’est-à-dire, maternité, chirurgie, obstétrique, dans le cas bien sûr d’une sécurité assurée pour les patients. À l’automne 2017, ministère de la santé et ARS avaient comme projet de supprimer des services telle la maternité. Aujourd’hui, la mobilisation du personnel, du corps médical, des usagers ne consiste plus à repousser ce funeste projet mais bien à retrouver activité et attractivité pour notre centre hospitalier. Un pas a été franchi avec la venue du directeur, un pas que j’espère serein et efficace. Les axes de travail ont été identifiés par Messieurs Mazurier et Amri (administrateurs provisoires) pour continuer de soigner dans la dignité”. Les dits administrateurs provisoires prenaient la parole afin d’expliquer ce qu’était leur mission eux qui, en dehors de cette administration provisoire, sont des professionnels de santé, directeurs d’établissements hospitaliers de même taille que Vierzon. “Nous sommes ici (depuis avril) pour six mois à la demande de la ministre de la santé et la direction de l’ARS. Nous avons pris le temps de rencontrer les équipes afin de mieux comprendre la manière de fonctionnement de l’hôpital. Nous n’avons pas de plan secret ou de mission particulière autres que mettre la sécurité, la sérénité et confiance au sein des équipes. C’est un travail de dialogue afin de préparer l’avenir et la pérennité du centre hospitalier. Pas d’accrobaties de notre part mais répondre aux besoins de santé de la population. Nous avons démarré un dialogue constructif avec les personnels et tous les acteurs concernés pour envisager cette pérennité. Nous allons entrer maintenant dans l’opérationnel. Nous avons ressenti l’attachement pour cet hôpital et un vrai projet médical qui est un projet d’excellence, qui intégre toutes les dimensions. C’est important d’avoir une vision stratégique afin d‘avoir une bonne visibilité. Certes, il y a des parties de l’établissement qui sont correctes, d’autres qui présentent des points à revoir (amiante, accueil des patients…) pour une meilleure réadaptation du site. Il y a du travail mais nous devons franchir les marches collectivement pour développer notre offre de soins; on fera tout pour cela”. Le docteur Agbodjan coordinateur du projet médical ajoutait. “Voilà quelques mois, l’avenir était sombre. Aujourd’hui nous sommes un peu plus apaisés parce que notre projet médical a été validé. Apaisés parce que nous avons eu des échanges respectueux et sommes assurés aujourd’hui d’être aidés, accompagnés, sans fermeture de services. Nous allons pouvoir travailler ensemble,nous retrousser les manches mais ça nous savons faire”. Les responsables de l’intersyndicale se montraient beaucoup moins optimistes, dénonçant les conditions de travail indignes, des soins qui ne peuvent pas être prodigués dans les meilleures conditions, le fonctionnement du service des urgences, attestant d’une lassitude du personnel. “On veut y croire” lançait tout de même Maryvonne Roux. Pourtant, tout en restant vigilant et lucide sur la tendance actuelle à la métropolisation et aux regroupements d’activités au profit des grands centres, les marches de l’escalier vers la pérennité de l’établissement semblent moins osbtruées et plus accessibles.
J.F.

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