Après un an de travaux, de rencontres, d’échanges, de témoignages recueillis et de réflexions, les actrices et acteurs mis en place en Loir-et-Cher, dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales, se sont retrouvés à la préfecture de Loir-et-Cher à l’invitation d’Yves Rousset, préfet, et de Frédéric Chevallier, procureur de la République.
Le bilan est plus que positif à la suite des séances de travail et des conclusions tirées, en relation directe avec les forces de police et de gendarmerie, les élus de diverses collectivités, les responsables des secteurs de la santé, de l’emploi, de l’enfance et des différentes associations appelées à rencontrer des femmes, mais aussi des hommes, en difficulté physique ou en grande détresse psychique. Le Grenelle se poursuivra à un rythme, pas encore défini, qui permettra de tirer les conclusions des cinq conventions signées et officialisées en préfecture, à savoir libérer les femmes victimes de violences du parcours du combattant qui les attendait avec une meilleure écoute de la part de policiers ou gendarmes parfaitement formés à ce type de plaintes; les accompagner pour ester en justice et faire valoir leurs droits, librement, sans contrainte, avec l’aide de juristes ou d’avocats ; les aider à trouver un abri ou un logement en cas d’abandon, souvent forcé, du domicile conjugal, notamment par sécurité pour elles et leurs enfants ; accompagner lesdits enfants tout aussi, souvent, menacés que leurs mères et surtout de pouvoir déposer plainte librement, même si elles sont hospitalisées, gendarme et/ou policier devant effectuer le déplacement jusqu’au lieu de médicalisation forcée. Il semble que, au bout d’un an, bien des barrières, souvent administratives et désuètes, vu la période actuelle de renaissance des violences, avec plus d’une centaine de mortes, en France, l’an dernier, ont été franchies et qu’un léger mieux prendra le relais pour mieux répondre aux appels au secours que l’on souhaite voir fortement baisser tout de même, faute de les voir disparaître définitivement…
Jules Zérizer
Informations pratiques
Le numéro de secours, 39.19 , de plus en plus connu et répertorié, fonctionne, en appel anonyme et gratuit, 7 jours sur 7, de 9 à 22 heures, du lundi au vendredi, et de 9 à 18 heures, les samedis, dimanches et jours fériés.
Police et gendarmerie sont, par ailleurs, accessibles, jour et nuit, en dehors de ces horaires et jours de permanence gratuite.