La deuxième édition du festival du film dont le thème est le rendez-vous de l’homme et l’animal a eu lieu du 5 au 7 octobre au cinéma le Méliès. Sept films documentaires réalisés par des professionnels et retenus après présélection sur vingt films en lice à l’origine, ont concouru pour trois récompenses : le prix du festival, la mention spéciale du jury et le prix du public où les spectateurs ont voté pour le film qu’ils ont préféré.
Le public a pu aussi découvrir lors de deux séances en avant-première mondiale (un honneur pour un petit cinéma de province de cent quarante places), Mia et le Lion Blanc de Gilles de Maistre, relatant la belle amitié d’une adolescente et d’un lionceau albinos en Afrique du Sud et dont la sortie officielle en France aura lieu le 26 décembre prochain.
« Il y avait déjà un festival du cinéma à Lamotte-Beuvron il y a une vingtaine d’années, reconnaît Pascal Bioulac, maire de Lamotte-Beuvron. Il y a un an, nous avons organisé de nouveau un festival du cinéma en profitant de la sortie de l’Ecole buissonnière du Solognot Nicolas Vanier. Le maître mot était la convivialité car nous devons organiser quelque chose, afin de valoriser la seule salle de cinéma de Grande Sologne, ainsi que notre cité, en plus des manifestations autour du cheval et de la chasse. »
Le jury présidé par Jean-Pierre Bailly, producteur de plus de
2 000 mille documentaires dont ceux de Laurent Charbonnier et Nicolas Vanier a décerné le prix du festival à Luc Marescot pour
700 requins dans la nuit sur le plus grand regroupement de requins gris connu à ce jour, une meute dans la passe de l’atoll Fakarava, en Polynésie. La mention spéciale du jury revient à Romain Fleury, réalisateur de Solognots, dressant le portait de descendants de Raboliot attachés à la chasse, à la forêt et à la nature de leur région, loin des grandes chasses à la journée. Le prix du public à été remis a Nathalie Truchet et Yves Lanceau pour François Merlet, déclencheur de passion. Très ému, Yves Lanceau remercie « le public qui a su faire la différence. Ce film a demandé quatre ans de travail sur la mémoire de François Merlet (1930-2006), l’un des pères de la photographie animalière qui était tombé dans l’oubli. »
« La sélection a été unanime pour les deux prix, reconnaît Jean-Pierre Bailly. Les sept films en lice étaient, malgré des moyens financiers différents, très bien réalisés, ce qui n’est pas toujours le cas dans la plupart des festivals. Les sujets étaient tous intéressants. 700 requins dans la nuit a été un film réalisé avec des moyens colossaux et une très grande qualité de réalisation qui nous a tous séduits. Solognots a été retenu pour le parti pris du réalisateur qui a choisi d’adopter humour et autodérision, ce qui n’est pas si fréquent dans les documentaires.
Nous avons tous envie de soutenir ce festival afin qu’il bénéficie d’une sélection de films plus étoffée. » En route donc pour une troisième édition en 2019.
F.M.