Un projet original, l’inauguration d’une ferme thérapeutique pour le retour de la vie sociale dans l’Indre, a eu pour invité d’honneur Gérard Larcher, président du Sénat et deuxième personnage de l’Etat.
Une ferme refaite à neuf, plantée au milieu des champs, face au Centre Psychothérapique de Gireugne attire l’oeil du passant. Jeudi dernier, l’endroit accueillait un aréopage d’élus dont Gérard Larcher, président du Sénat, à l’occasion de l’inauguration «d’un lieu d’accueil et d’accompagnement expérimental pour jeunes adultes très désocialisés et pouvant souffrir de troubles psychiques.»
Cinq hectares de terres autour du corps de ferme permettront aux pensionnaires de se réinsérer à travers l’apprentissage des tâches de la vie quotidienne et par la valorisation dans le travail de la ferme : culture maraîchère, basse-cour, production de miel, etc… L’utilisation des chevaux dans le travail de la terre permettra aux jeunes adultes (cinq résidents âgés de 18 à 40 ans) de trouver des repères au contact des animaux. Un projet séduisant pour Louis Pinton président de l’établissement public départemental Blanche de Fontarce (lire par ailleurs) ancien vétérinaire et Gérard Larcher tous deux passionnés par les chevaux de trait. Le président du sénat reconnaissait cependant « J’ai plus l’habitude de la thérapie Handicap et Cheval, il y a un rapport dominant dominé plein de complicité et de respect.»
Les résidents seront encadrés par une équipe de six personnes dont deux seront en permanences sur place. Le profil des résidents n’est pas figé, il peut s’agir de personnes souffrant de troubles psychiques, de problèmes d’addictologie, de réinsertion après incarcération. Une cible qui exclut a priori les individus potentiellement dangereux.
Les résidents y seront accueillis pour des sessions de six mois, l’objectif est évidemment leur réinsertion sociale. Ils y séjourneront au maximum trois ans.
Un lieu de vie confortable
L’opération, d’un montant de 1,5 M€ est financée pour moitié par les fonds propres de l’Etablissement Public Blanche de Fontarce, une subvention de l’Etat de 27.500 € et des prêts aidés de l’Etat viennent en complèment. Une somme qui a permis la remise en état d’un ensemble de bâtiments appartenant à la Fondation et menaçant ruine. La ferme abrite désormais cinq appartements destinés aux résidents et une partie commune (cuisine, salon, salle de détente), trois logements pour les encadrants, un cabinet médical, un atelier équipé pour les travaux manuels en bâtiment et une écurie ultra moderne pour cinq chevaux dont deux permanents pour la ferme.
La ferme thérapeutique des Grands Orangeons ouvrira ses portes courant octobre.
P.B.