Dans la famille Feuillade, du côté d’Issoudun, sur le terrain de compétition de Migny où au garage éponyme, il faut faire attention a bien spécifier à qui vous souhaitez vous adresser. Dans la fratrie vous avez Jacky, le père, grand pratiquant de stock-car avant de passer à l’auto-cross, Tony, l’aîné pour qui la voie tracée par le paternel était une évidence, Claude, le fils du milieu qui ne pouvait pas faire autrement que de tomber dans la marmite quand il était petit, et enfin Johnny, le petit dernier, vice-champion de France l’an passé, en super buggy, et titré sans coup férir, à la fin de la saison dernière. Et tout ce beau monde est réuni, par amour des sports mécaniques, dans une équipe conçue pour la gagne et l’efficacité : le Team Feuillade Issoudun.
L’ an passé, le plus jeune de la lignée était passé à côté du sacre en raison d’un début de saison moins performant que souhaité pour prétendre à la couronne nationale. Il pointait tout de même à la deuxième place du championnat. Il fallait donc un titre de champion de France pour parachever la montée en puissance de l’Issoldunois qui comptait déjà deux autres places de vice-champion de France en sprint-car. Les expériences acquises tant lors de la saison précédente que durant les deux exercices au sein du team espagnol Speedcar ont été très utiles pour dompter terrain et adversaires. L’ an passé il était passé à côté du sacre en raison d’un début de saison trop moyen pour prétendre à la couronne nationale. Du coup, le dernier championnat l’a vu débuter devant et terminer … devant tout le monde. Une première victoire d’entrée lui ouvrait la voie royale. Et c’est à côté de chez lui, à Allogny, qu’il a pu savourer le titre national. En 2012, il clôturait la saison à quatre points seulement du vainqueur Anthony Fouquet, nanti de quatre succès en course. Un an plus tard, il ne voulait pas échouer si près du but, et, avec déjà les quatre victoires durant la saison et surtout des gros points pris quand il n’avait pas gagné – son plus mauvais classement est une quatrième place – il a pu se présenter en Berry, pour l’ultime rendez-vous de l’année, nanti d’un capital point qui lui ouvrait tout grand les portes du paradis. Et comme la course du Cher le voyait monter une fois de plus sur la plus haute marche du podium … Cela dit, avant de se retrouver sur le top de la boîte, Johnny Feuillade a fait un apprentissage de près d’une dizaine d’années sur la terre et la boue de France et de Navarre. Et, pour affûter la condition physique, il a tâté du taekwondo avant de venir taper dans les sacs de sables du club de savate-boxe française d’Issoudun, depuis 2006.
Pour 2014, il convenait de franchir un palier supplémentaire et si Tony va retrouver le frangin Claude, dixième au classement général 2013, parmi l’élite nationale, Johnny va sa chance en championnat d’Europe. Quant au paternel, ne cherchez pas, il a de quoi s’occuper. Avec l’équipe ce sont une grosse vingtaine de courses qui sont au programme, entre le début du printemps et septembre, tant en UFOLEP, qu’en championnat de France que d’Europe.
Vous ajoutez une pincée d’organisation sur le circuit de Migny dont, entre autres, un auto-cross en Juin, une course UFOLEP en Août, et la finale de la Coupe de France de 2CV cross, en Octobre et vous avez une année bien chargée pour les insatiables Berrichons.
F.S.
Le programme du championnat d’Europe
Seelow (Allemagne), 17/18 juin ; Bauska (Letonie), 24/25 mai ; Matschenberg (Allemagne), 28/29 juin ; Nova Parka (République Tchèque), 5/6 juillet ; Saint-Georges de Montaigu, 19/20 juillet ; Prenov (République Tchèque), 16/17 août ; Nyirad (Hongrie), 23/24 août ; Saint-Igny de Vers, 13/14 septembre ; Maggiona (Italie), 20/21 septembre.