Les 7 défis de Loir et Cher Autrement, et davantage…


Le scrutin municipal est encore non achevé mais les stratégies pour les enjeux d’après s’esquissent sans en avoir l’air dans les murs du Conseil départemental. Les pions s’avancent doucement mais sûrement sur l’échiquier politisé.
Fin 2018, est survenue l’annonce de démission agrémentée de la partance de l’ancien président du département, Maurice Leroy, pour la Russie, nommé en charge du grand Moscou. Plus récemment, début 2020, est survenue l’annonce de l’actuel président du Conseil départemental, Nicolas Perruchot concernant le passage de son groupe majoritaire Union Pour Le Loir-et-Cher (UPLC, LR et DVD) en « parti local ». À l’automne 2019, est survenue aussi l’annonce du départ au sein du groupe départemental minoritaire, Loir-et-Cher Autrement (LCA), PS et DVG), du membre Benjamin Vételé, par ailleurs maire adjoint du maire de Blois, pour voler officiellement de ses propres ailes, sur fond officieux de campagne d’élections municipales. Face à ces bouleversements, l’entité LCA présidée par Geneviève Baraban communique en posant sur la table non pas 11 commandements mais bien 7 défis dans un contexte de pré-campagne qui va s’ouvrir dès que la page du 2e tour du scrutin municipal fin mars sera tournée. Oui car, mesdames, messieurs, après mars 2020, les urnes seront à nouveau ouvertes en mars 2021 pour choisir les élus départementaux. «Maurice Leroy, les manigances… A cette époque, nous avons tout dit, tout déballé. Puis je n’y croyais pas mais Nicolas Perruchot a vraiment changé, » commente et relate succinctement la présidente précitée qui répète et maintient son constat de l’an passé, entourée jeudi 5 mars des colistiers Michel Fromet, Lionella Gallard, Geneviève Repinçay et Michel Contour. «Nous sommes le seul département qui travaille en assemblée en commun dans la confiance, le parler juste et vrai. L’intérêt général est imprimé. Nous sommes dans le faire, et non pas dans le « y a qu’à, faut qu’on ».

Des candidats seront présentés
En parlant donc d’agir, ledit groupe avait avancé 4 grands axes (innover, amplifier les atouts, simplifier le quotidien des habitants, investir pour l’avenir) en 2019. Un an plus tard, il est question de 7 défis mis sur l’ouvrage, à savoir : l’insertion professionnelle au service de la pénurie de main d’oeuvre; le numérique avec la couverture de la téléphonie mobile et de la fibre, l’illetrisme et l’illectronisme; les dynamiques territoriales; la santé avec la démographie médicale et la télé-médecine; la mobilité; la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de l’environnement; l’information et la participation citoyennes (via une web TV pour les sessions budgétaires, la formation des élus, etc.). Ce décor de travail étant planté, quelle est la scène des élections départementales de 2021 posée ? «Nous pourrions très bien refaire un binôme cantonal avec Benjamin Vételé, cela nous ne poserait pas de problème. Nous sommes dans l’efficacité et non dans l’affichage. Nous sommes des gens responsables. Nous défendons une politiques de projets. Évidemment, nous ne disons pas dit oui à tout face au groupe UPLC en session et il y a des choses à dénoncer, et cela s’opère dans le dialogue. Malgré la bonne entente et le travail en co-construction, ce n’est pas un long fleuve tranquille au Conseil départemental, » précise Geneviève Baraban. « Il faut cesser de pleurer et être droits dans nos bottes dans une société déboussolée. Nous sommes un groupe légitime pour nous présenter face aux urnes avec 15 binômes. Nous ferons entendre notre différence.» LCA se présente également comme une association et un parti “local”. Vous suivez ? Pas sûr que le message soit limpide, surtout pour le citoyen lambda qui a déjà du mal savoir parfois le rôle d’un Conseil départemental, alors si on y saupoudre en sus des considérations d’étiquettes politiques. Le moment venu et les masques dévoilés, cela peut être moins paisible et davantage tanguer. Le socialiste Denys Robiliard, ancien maire adjoint du maire de Blois, Marc Gricourt, ancien député, pourrait-il par exemple partie de l’équation ?

É. Rencien