Catherine Ferrier, préfète du Cher, a fait le bilan de la situation économique et de l’emploi et souligne une baisse du nombre de demandeurs d’emploi.
En 2017, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (15 940 fin décembre) a baissé de 0,6 % dans le Cher. Cette baisse est moins forte qu’en région Centre-Val de Loire (-1,3 %) mais semblable à la tendance nationale. Cette amélioration est surtout significative pour les jeunes de moins de 25 ans avec une baisse annuelle de -4,3 % contre -2,9 % pour la région et -3,5 % au niveau national. Ce qui est plus alarmant c’est la progression de +1,1 % chez les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans. Concernant la situation des demandeurs d’emploi de longue durée (DELD), on note une hausse de 3 %, semblable à l’évolution régionale et largement inférieure à la tendance nationale (+5,1 %). La part des demandeurs d’emploi dans la demande A, B, C (49,1 %) est toujours largement supérieure aux parts régionale (47,1 %) et nationale (45,1 %).
La situation des DELD s’est particulièrement dégradée sur la zone d’emploi de Saint-Amand-Montrond en passant de 49,2 % à 52 % en 2018 avec un chômage installé chez les seniors.
La zone de Vierzon a connu la plus forte hausse de la région de la demande d’emploi de catégorie A (+2,8 %) toujours chez les seniors, alors que plusieurs zones d’emploi ont enregistré une amélioration comme celle de Bourges (-1,1 %). Une reprise de l’emploi salarié a été enregistrée au 2e trimestre 2017 avec une progression de +8 % sur les douze derniers mois y compris dans l’industrie et la construction. L’intérim est en hausse de 20 % sur les douze derniers mois.
Catherine Ferrier a insisté avec force sur l’insertion par l’activité économique notamment dans les secteurs du BTP, des espaces verts, le développement d’autres secteurs « en accompagnant pas à pas les personnes pour reprendre une activité économique. Il faut développer encore plus l’insertion par l’activité économique pour redonner plus de potentialité de choix à ces personnes… ». A la question sur la suppression des contrats aidés, elle répondait par une pirouette « il y en aura encore pour les personnes les plus défavorisées… ». Cela passera par un contrat entre l’employeur, l’employé et Pôle emploi. L’employeur devra tout mettre en oeuvre pour une augmentation dans un domaine de qualification pour son employé et le rendre plus autonome.
Jacques Feuillet