Les responsabilités au niveau territorial sont désormais terminées pour celui qui a passé une grande partie de sa vie à œuvrer pour cet humanisme en lequel il fonde toujours de gros espoirs. Jean-Claude Sandrier l’avait annoncé en juin dernier, il souhaitait passer la main en tant que président de la communauté de communes Vierzon Sologne Berry : « il se trouve que par un fait qui ne dépend pas de ma volonté, j’aurai 70 ans au mois d’août… La même perspective a fait qu’en 2012, je n’ai pas souhaité me représenter aux élections législatives. Mon raisonnement n’a pas changé ; à 70 ans, je crois qu’il est sage de partir… ». Il tenait parole puisque début juillet, cette démission était actée officiellement et son successeur François Dumon était porté à la tête de la communauté de communes. Une vie politique qui s’achève en douceur car il restera conseiller communautaire jusqu’aux prochaines élections. On savoure encore son discours « d’adieu » après sept années passées aux commandes de la CDC : « je quitte cette présidence à un moment charnière, un cycle se termine après avoir commencé avec la création de la zone d’activité du Parc Technologique de Sologne et se termine avec le lancement du Port Sec de Vierzon (plate forme multimodale du groupe Combronde). Il se souvient des discussions d’avenir soutenues avec Nicolas Sansu qui lui demandait en 2008 de l’accompagner aux élections municipales. Un bilan commun qu’il se plait à détailler en rappelant que leur priorité était l’économie : C’est dans ce décor de « système qui navigue dans les eaux froides du calcul égoïste (Marx) que nous avons réussi cet ensemble de créations économiques : parc technologique, Zac Sologne, Vinci, le B3, pôle d’activités tertiaires et touristiques, Centre d’innovation et de développement économique, plateforme multimodale, le CNAM, le Conseil Economique Local etc. Et tout cela sans augmentation d’impôts. C’est aussi l’excellence de nos relations avec les autorités de l’Etat et notamment M. Le Sous Préfet de Vierzon Boucourt dont il faut souligner l’implication permanente en faveur de notre patrimoine… » Il fallait bien revenir sur cette vie militante au service de l’homme bien sûr mais aussi de son parti communiste dont il retrace avec lucidité les moments forts et ceux moins brillants d’un empire Russe par exemple qui firent partie de sa vie. « … le communisme pour moi était la force suprême de l’humanisme… ». Puis il s’engage sur une réflexion sans concession de la dictature du prolétariat, la guerre et ce sentiment que tout pouvait dégénérer ensuite… » On parle de Marx et de Engels, les visionnaires de la classe ouvrière. L’homme est disert et de nombreuses anecdotes viennent ponctuer notre entretien : « La direction du parti m’avait sollicité en tant que député pour être a la commission auprès du Vatican dans le domaine des relations avec les Chrétiens… » « J’ai du être le premier communiant de France car à l’âge de neuf ans, mon grand Oncle qui m’emmenait à la messe de Pâques à Gannat m’avait dit : tu me suis partout… ce jour là, j’ai reçu l’hostie sans savoir ce qui m’arrivait en faisant comme tout le monde… L’enfance, c’est aussi une page de vie très fructueuse pour Jean-Claude Sandrier et cette image du père résistant toujours vivace dans son esprit, à tel point qu’il en fait désormais une priorité à insuffler ce devoir de mémoire qu’il entend bien revitaliser sur notre territoire et ce projet d’association des « Amis de l’Humanité » journal du parti qu’il veut poursuivre dans le Cher, parti où il entra à l’âge de 23 ans. Le partage, l’échange, la création de lieux de rencontres où l’on puisse débattre librement cela fait partie de ses engagements. Jean Claude Sandrier, homme attachant, intègre, courtois et soucieux de l’intérêt général. Georges Sand dont on sait combien elle l’inspire disait : « qui exige ou menace, perd tout droit à la courtoisie… » et : « rien ne profite aux égoïstes… » : ne pourrait on pas en faire sienne pour décrire le personnage.
J.F.
Biographie
Né le 7 août 1945 à Gannat
Brevet de Technicien Supérieur de Chimie en poche, il commence sa carrière aux Etablissements Militaires de Bourges.
Secrétaire fédéral du Parti Communiste du Cher en 1977.
Entre dans la municipalité de Bourges sous le second mandat de Jacques Rimbault en 1983 et devient maire adjoint aux sports.
Premier adjoint en 1989 puis maire, suite au décès de Jacques Rimbault.
Conseiller général en 1988, il est maire de Bourges de 1993 à 1995.
Conseiller régional de 1998 à 2004
Elu député en 1997 puis en 2002 et réélu en 2007.
Conseiller municipal de Vierzon en 2008, il est élu président de la communauté de communes Vierzon Sologne Berry.
Livres
Un monde plus humain est ce trop demander ? Imprimerie Centre Loire Tours
Georges Sand : Le parti du Peuple ed : A à Z 2004
Pourtant l’argent coule à Flots. ed : Arcane 17 en 2013