Cela fait une grosse vingtaine d’années qu’il en est ainsi : l’ Entente Athlétique Issoldunoise (EAI) est très souvent confondue avec l’Indre Athlétique Club (IAC). Si le premier club cité est l’un des composants du second, cela ne veut pas dire pour autant que ce dernier se résume uniquement à lui.
En effet, le IAC, né à la fin des années 80, regroupe plusieurs sections de l’athlétisme indrien. A sa création le club « départemental » regroupait, outre les athlètes d’Issoudun, ceux d ‘Argenton-sur-Creuse, du Blanc, de Buzançais, de La Châtre, d’Eguzon et du CA Châteauroux. Ces deux derniers clubs ont depuis périclité. L’objectif avoué de ce regroupement sportif, bien avant que les métropoles ne s’engagent dans cette voie, était de démontrer que plusieurs petits rassemblés pouvaient faire un grand et accéder au plus haut niveau national. La preuve en est que, très rapidement le IAC s’est retrouvé dans le trio de tête des clubs de la région Centre, au même rang que les grosses agglos telles qu’Orléans ou Tours. Le niveau sportif départemental s’en est retrouvé relevé et le sport olympique de base a retrouvé des lettres de noblesse qu’il avait un peu rangé aux oubliettes des compétitions locales.
Ce rassemblement, et les résultats qui vont avec, aura aussi permis d’appuyer les divers projets d’installations sportives. Désormais, même si, au niveau des jeunes par exemple, l’IAC se maintient parmi les meilleurs clubs régionaux, le fonctionnement est un peu plus en « diagonale » et aléatoire. L’usure des bonnes volontés et la difficulté à imposer l’athlé classique loin des centres urbains en sont probablement les causes principales.
L’Entente Athlétique Issoldunoise, gros pourvoyeurs d’athlètes pour le IAC, a un peu plus de bouteille puisque c’est au tout début des années 50 que l’histoire a débuté. Créé pour permettre « aux sportifs des sports collectifs de se regrouper de mai à octobre afin de cultiver leur condition physique », le club a vite trouvé ses marques et ses leaders. L’Entente aura même son recordman de France juniors avec, en 1972, Christian Husband qui franchit 2,15 m. Elle formera Odile Tessier, cinq fois sur la boîte au France cadettes et juniors sur 100 m et 200 m. Et peut s’enorgueillir d’un International, Serge Barrault, 5e au France sur 1500 m et sélectionné pour le Mondial de cross de 1986. Depuis ces années fastes, d’autres athlètes Berrichons se sont retrouvés sur le devant de la scène, à l’image de Sébastien Touzet, Anne-Sophie le Noc, Mickael Barachet, ou encore plus récemment Aude Masselin.
Cela dit, cette pépinière bénéficie d’une structure parfaitement adaptée avec le stade Mérillac. Des installations qui ont permis d’organiser des France d’épreuves combinées, ou encore des championnats nationaux UFOLEP. Et comme, en plus, tous les cadres techniques sont brevetés d’état, la qualité de l’entraînement s’en trouve bonifiée …
F.S