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Le zoo de Beauval déconfine entre harpies et féroce promesse d’ouverture le 2 juin

À Saint-Aignan-sur-Cher, le parc animalier de la famille Delord accuse le choc d’une crise inédite. Le site n’est toujours pas accessible à la visite mais le mois de juin devrait permettre au public d’arpenter à nouveau les allées, de visiter les serres ou encore le dôme équatorial. Ce, d’autant plus qu’un couple de nouveaux pensionnaires à plumes d’envergure vient d’y prendre ses quartiers.

Doucement mais assurément. Un déconfinement depuis le 11 mai 2020, mais à Beauval, depuis le 17 mars, des allées vides, des chaises de restaurants délaissées… Dans l’immédiat, rien n’a changé et demeure figé dans la vallée du Cher. Et pourtant, soudain, au milieu d’un zoo à l’arrêt, un frémissement de vies : un battement d’ailes, des griffes acérées qui se posent, une vue perçante qui nous toise, le tout gratifié d’un cri à la fois strident et enroué. Hier, lundi 18 mai, si c’était la rentrée pour une poignée de collégiens, c’était aussi la sortie au grand jour du couple de harpies féroces qui sont arrivées sur le sol français le 13 mai (https://www.lepetitsolognot.fr/beauval-un-drole-de-nom-pour-un-drole-doiseau/).

Pour la première fois en France, ce duo mâle-femelle aux mensurations férocement impressionnantes (jusqu’à 2m d’envergure, jusqu’à 9kg) s’installe dans les pénates du zoo de Beauval, en Loir-et-Cher. ce mois de mai au zoo-parc de Beauval. Les aigles à la tête huppée, en provenance du le centre d’élevage spécialisé d’Itaipu et du Brésil – un pays où l’espèce est menacée, notamment par la déforestation de l’Amazonie – ont atterri dans le Loir-et-Cher, aux abords du dôme équatorial, après un long voyage effectué dans les airs puis via la route, compliqué par la pandémie actuelle. Un spectacle privilégié sous le soleil de mai pour la presse invitée en petit comité, dans un environnement au calme agréable mais peu habituel. D’ailleurs, au passage, le directeur des lieux, Rodolphe Delord, masque sur le nez, a confirmé à nouveau son souhait de la réouverture au public, si rien ne change d’ici là, le 2 juin. « J’ai tenté d’avoir une dérogation. En vain. Je reste optimiste. Regardez, pas un brin d’herbe désordonné, tout est en ordre, nous sommes capables de gérer les flux en sécurité, nous sommes prêts ! » Patience, le compte à rebours est enclenché pour les retrouvailles le mois prochain qui sera d’importance. Aussi, davantage à lire sur ces harpies féroces dans notre édition papier qui revient elle également, pour rappel, mardi 9 juin. Soit autant de rendez-vous à ne pas manquer dans quelques semaines !

É.R.

Photos, mai 2020 (c) Émilie Rencien.

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