Décédé la semaine dernière, chez son fils Benjamin, c’est au stade Constant-Duval, là où tout à commencé voilà cinquante ans, ce dernier samedi après-midi, que ses proches et toute la grande famille du rugby, s’était réunie pour rendre un dernier hommage à Pascal Rivas, l’un des joueurs emblématiques du rugby vierzonnais des années 80. Là, c’est par une minute d’applaudissements, sous les perches, que tous ont marqué leur émotion. La nouvelle de sa disparition s’était répandue très rapidement dans le monde de l’ovalie en partie grâce aux réseaux sociaux. C’est avec tristesse que tous ceux qui l’avaient côtoyé durant de nombreuses années sur, et autour, des terrains, ont appris le décès de cette figure du rugby régional à l’âge de 61 ans. C’est au sein des plus jeunes catégories qu’il avait fait ses gammes et débuté le rugby à l’école de rugby des SAV alors sous la houlette de Mario Sandonna. Avec quelques copains du quartier du Colombier, il prenait le chemin du stade du Chalet, route de Paris, chaque jeudi après-midi. De la catégorie benjamin à celle des seniors, en troisième ligne ou en attelage de deuxièmes pompes, ses adversaires l’appelaient le Cheyenne ou l’Indien, en référence à ses cheveux longs et son bandeau blanc, et ses potes Pascal.
Bercé aux valeurs d’un rugby de combat chères aux légendes populaires de l’ovalie de la deuxième ville du Cher, il avait durant plus de deux décennies porté fièrement les couleurs savistes. Il avait aussi connu la satisfaction d’entrer dans l’histoire des SA Vierzon avec la première montée du club en
2e division avant de poursuivre, toujours à Vierzon, une carrière d’entraîneur. Ensuite, c’est à Salbris qu’il avait porté la bonne parole de l’ovale pour amener le club solognot au plus haut niveau régional, aux portes de la troisième division nationale. En compagnie de son compère Serge Tourny il avait fait éclore une nouvelle génération de jeunes joueurs bercés au jeu prôné par l’ancien International Pierre Villepreux. Une transmission d’un rugby d’hommes et de sages à la fois, de vraies valeurs faites d’engagement total sur le terrain et en dehors.
Au travers ce dernier hommage, ce sont toutes ces valeurs du rugby, de plus en plus galvaudés, qui ont été mises en avant.
Fabrice Simoes