de gauche à droite Roland Tresca Le Télegramme, Daniel Colling Printemps de Bourges, Gérard Pont C2G
Daniel Colling propriétaire de ce qui se fait de mieux dans l’hexagone au niveau festival de musiques actuelles, présentait les nouveaux acquéreurs au cours d’une conférence de presse bien huilée. Chacun apportait sa pierre de satisfaction et vantait les mérites de l’autre faisant de cette « vente/acquisition » un mariage de raison. Daniel Colling : « après avoir attendu les réponses des collectivités territoriales (Ville, département, Région) qui tardaient à se prononcer, il fallait se décider et en octobre, j’ai dit on arrête. Les approches vers une entreprise privée étaient en attente, nous avons finalisé et signé en décembre… » Il rappelait l’historique de ce cheminement qui, depuis 2012 l’avait conduit à évoquer la cession du Printemps. Proposition de cession à la mairie de Bourges qui manifestement ne pouvait pas supporter à elle seule un tel montage financier et qui, faisant fi des considérations politiques, était partie prenante d’une acquisition en commun avec le Conseil Général et la Région Centre. En février 2013 les principales collectivités déclaraient pouvoir faire une proposition pour fin juin. Ensuite, c’est ce qu’explique Daniel Colling, le temps passait et rien n’était décidé . Le rapprochement avec les entreprises privées était donc validé et c’est ainsi que le Printemps de Bourges changeait de mains et devenait propriété du Groupe de Presse Le Télégramme et de C2G, filiale du groupe Morgane Production
C2G : Claude Bertrac et dirigée par Gérard Pont et Gérard Lacroix d’où « 2G » est déjà propriétaire des Francofolies de La Rochelle. Mais que fait un groupe de Presse comme le Télégramme dans une telle opération ?
La réponse du Directeur Général Roland Tresca est simple et recevable : « Nous sommes investis dans les courses nautiques et cette diversité d’actions est un plus pour notre groupe qui se porte bien et qui développe son pôle évènementiel en particulier son pôle nautique avec la filiale Pen Duick organisatrice entre autre de la route du Rhum, la Solitaire du Figaro. C’est sur ces manifestations que nous avons rencontré C2G et sommes entrés dans l’actionnariat du groupe. Prendre part à l’acquisition du Printemps de Bourges que je connais très bien est une nouvelle carte dans la diversification de nos activités et lorsqu’on connaît la réputation du festival … » Gérard Pont de C2G y allait également de son satisfecit : « nous avons des sensibilités et valeurs communes. Le printemps de Bourges est un festival professionnel avec une ouverture aux jeunes et à la création et les problématiques par exemple avec les Francofolies sont les mêmes. Nos sociétés sont fragiles et se regrouper ne peut qu’apporter force et sécurité. En 1977 je collais des affiches à Brest pour le Printemps de Bourges, c’est vous dire si je ne suis pas en terre inconnue. Associés avec un Festival qui nous ressemble, nous serons plus solides sur nos bases et ainsi plus créatifs… » Autre question cruciale qui était l’avenir des salariés notamment ceux de la filiale Coulisses ? Là aussi assurance de Daniel Colling : « les emplois sont conservés, le Printemps restera à Bourges, le choix des acquéreurs a été mûrement réfléchi, C2G est une entreprise solide mais pas trop importante pour ne pas étouffer le Printemps » Bien, tout le monde est heureux, souhaitons vivement qu’il en soit ainsi pour les futurs Printemps, qu’ils puissent toujours fleurir la cité Berruyère et égayer le cœur des festivaliers.
Jacques Feuillet
