Les Journées du Patrimoine offrent l’occasion aux Français de découvrir de superbes monuments, ouverts à la visite à cette unique occasion. Plus modestement, de petits morceaux de patrimoine, sans intérêt architectural majeur, permettent de comprendre la ville d’avant. C’est le cas de la rue de L’Indre à Châteauroux, coincée entre la rivière et les anciennes murailles de la ville où étaient notamment installés à partir du XVIIe siècle les tisserands. Pourquoi là ? Parce que l’Indre. Non seulement la rivière coulait à proximité, mais une résille de ruisseaux, qui alimentaient les lavoirs, permettait de rouir le chanvre avant de le travailler. L’ouverture de l’ancienne maison des tisserands, aux 80 et 63 de cette rue a permis à de nombreux Castelroussins, souvent proches voisins, de satisfaire leur curiosité en retrouvant un de ces ruisseaux, à vingt mètres de la rue et une charmante cour intérieure adossée à la muraille avec galerie de bois menant à un jardin suspendu. L’occasion d’apprendre aussi que le bâtiment qui abritait le déménageur Mesnager était l’ancienne filature, animée par un moteur à vapeur de la maison Godard, dernier tisserand de la rue de l’Indre.